Tout le monde connait The Doors, ne fusse que pour avoir entendu ici ou là la célébrissime chanson Light My Fire, ou pour avoir vu le visage de Jim Morrison imprimé sur un t-shirt. Et si vous avez plus de trente ans, leur musique a certainement fait partie de votre culture musicale.

Et tout le monde sait que Jim Morrion est mort à Paris, et désormais enterré au cimetière du Père Lachaise. C'est en partant de cet évènement tragique que Tom DiCillo construit son film, partant de prises de vue réelles avant de nous plonger dans les nombreuses et très riches archives filmées du groupe.

Comme le dit le réalisateur en interview, la vie des Doors, c'est un peu du cinéma : réussite, échec, gloire, déchéance, amour, mort. Ils ont tout vécu, ou presque, et qui plus est dans un contexte historique particulier. Le groupe a été formé en 1965, deux ans après le discours de Martin Luther King à Washington, et l'année du décès de Malcolm X. Les Doors connaitront la période hippie de la fin des années 60, Woodstock (à coté duquel ils passeront suite à des problèmes judiciaires) et les décès de Janis Joplin et Jimmy Hendrix.
Mais les Doors sont plus qu'un simple groupe de rock. Morrison était et restera un personnage culte. Musicalement d'abord, ils emmèneront leur musique vers du rock psychédélique, riche en accent venus du blues et même du flamenco. Les Doors, c'est un son unique mais aussi des paroles très poétiques, grâce au travail de Morrison.
C'est à cause de son génie ravageur, et de ses nombreux excès, que le groupe connaitra de nombreux incidents dont ce fameux concert de Mars 1969 à Miami...
Les Doors finiront par s'en remettre, se remettre à leur excellent musique jusqu'au fameux décès dans un immeuble parisien.

C'est tout cela et bien plus encore que raconte Tom DiCillo dans son film, grâce à de fabuleuses images d'archives soigneusement montées. C'est aussi grâce à la voix de Johnny Depp, manifestement né pour le commentaire, que le spectateur est captivé dans cette aventure humaine.
Et Tom DiCillo, pour prolonger le souvenir, pour semer le doute et pour captiver un peu plus, a une bonne idée : il utilise des images de Morrison filmées en 1970 par un ami à lui dans le désert. Ainsi, le documentaire commence sur la mort de Morrison annoncée à la radio alors qu'on le voit s'extirper d'une voiture accidentée, à proximité du Joshua Tree Park et écouter -grâce aux joies du montage- sa propre nécrologie. Comme s'il était encore parmi nous...

"This is the end
Beautiful friend
This is the end
My only friend, the end
Of our elaborate plans, the end
Of everything that stands, the end
No safety or surprise, the end
I'll never look into your eyes...again"
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le 26 mai 2010

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