WHIPLASH : NOOOOON, CE N’EST PAS MON TEMPO !!!

Etant donné que les salles de cinémas ne sont pas prêtes de ré-ouvrirent d’ici là, j’ai donc décidé aujourd’hui, t’entamer une nouvelle critique sur un nouveau film particulier. C’est un film que j’avais très envie de critiquer dans le passé et de vous le faire partager. C’est un film de Damien Chazelle, celui qui a réalisé le sublime Lalaland.

C’est un film dramatique sur le jazz, écrit et réalisé par Damien Chazelle, produit par blumhouse production. C’est une adaptation du court-métrage homonyme du même réalisateur. Le titre du film fait référence par un morceau de Jazz du compositeur Hank Lévy.
Le film raconte l’histoire d’un jeune homme de 19 ans qui rêve de de devenir batteur de jazz qui intègre une grande école de musique prestigieuse et il fait la rencontre d’un chef d’orchestre maniaque et sadique qui va le pousser jusqu’à ses derniers retranchements.

Points positifs :

-Les personnages :

Andrew Neiman : est un jeune homme qui veut montrer à son chef d’orchestre qu’il est prêt à tout pour être parfait et à se perfectionner par ses exigences. Il excelle par tous les moyens, même à quitter sa copine pour plus s’entraîner à la batterie. Sa passion le rend fou et il se donne du mal, voir même à se blesser.

Terrence Fletcher : c’est un chef d’orchestre scrupuleux, sadique qui cherche la perfection et l’excellence. Il s’acharne sur ses élèves parfois avec violence sans aucune limite. Il pousse Andrew jusqu’à ce qu’il se perfectionne et qu’il puisse aboutir à son tempo parfait. Il le brusque physiquement et moralement jusqu’à l’atteindre psychologiquement. C’est un personnage détestable qui n’a aucune empathie pour ses élèves.

Jim Neiman : Le père d’Andrew, est protecteur envers son fils et il veut à tout prix qu’il arrête ses cours avec Terrence. Il voit que son fils va mal psychologiquement et moralement. Il veut à tout prix le rendre fou. Il veut même qu’il porte plainte après son accident contre Terrence pour harcèlement. C’est un bon père qui veut le bien de son fils.

Nicole : La petite amie d’Andrew, fort sympathique, souriante qui en pince pour lui. On voit qu’elle a des sentiments pour lui et qu’elle est déçue de cette séparation. Un personnage qui méritait plus de développement et de présence.

-Les acteurs :

J.K Simmons est magistrale dans le rôle du sadisme Terrence Fletcher. Il est convaincant dans ses mimiques, dans son interprétation de voix, il donne aux spectateurs un côté vicieux et pervers qui nous donne envie de le détester.

Miles Teller est plutôt convaincant dans le rôle de ce jeune homme prêt à tout pour devenir le meilleur dans sa passion mais je trouve qu’il manque un peu de dynamisme dans son interprétation.

Melissa Benoit qui interprète sa petite copine Nicole est un bon choix de casting, malgré le peu de présence qu’elle a. On ressent dans sa petite voix fluette et joyeuse qu’elle apprécie Andrew et qu’elle en pince pour lui.

-Nous avons une bonne mise en scène d’introduction dès le début du film ou Andrew joue de la batterie et qu’il se fait repérer par Terrence Fletcher. Une bonne mise en scène lors des cours de jazz ou il y a une ambiance angoissante, oppressante dans la salle, nous entendons seulement les ronronnements du son de la batterie avec un psychopathe anxiogène et froid. Nous ressentons le stress des élèves face à lui.

-Une très belle fin qui rejoint l’introduction du film. On commence avec Andrew qui joue de la batterie et nous finissons avec lui qui excelle. Nous retrouvons Andrew qui voit Terrence viré du lycée du conservatoire et il joue dans un bar. Il propose de jouer avec lui dans son nouveau groupe dans un festival. Sauf que Terrence l’humilie une fois de plus devant le public en changeant les partitions. C’était par pure vengeance car il sait qu’il l’a dénoncé pour le suicide d’un ancien élève et le harcèlement qu’il a subi. Cela l’a conduit à être viré. Mais retour de bâton, Andrew revient dans et il joue un autre morceau qui met en colère Terrence. Mais Andrew montre que c’est un prodige et il excelle à la perfection le tempo de Terrence majestueusement. Nous finissons avec un Terrence éblouit et admiratif. Il admet que c’est un prodige et il donne le rythme. C’est une belle fin très poétique tout en sons avec les baguettes d’Andrew qui fouettent la batterie d’une violence inouïe, qui bourrine les tympans. Une grande victoire pour cet adolescent face à un Terrence bouche-bée. C’était son dernier mot…

Une bonne BO, des musiques du jazz. Elles donnent le rythme.

Points négatifs :

-Je ne sais pas si c’est mon lien du film que j’ai trouvé qui est comme ça ou le film en lui-même, mais je trouve que l’image à des couleurs très vives, très jaunâtres, très sombres. Un style très particulier qui gêne le visionnage par moment.

-Je regrette dans ce film un manque d’approfondissement et de développement entre la romance de Nicole et Andrew. Nicole on l’a voit très peu, voir pas assez je trouve pour appeler ça une romance. On la voit avec Andrew au cinéma qui lui demande de sortir avec, nous l’a revoyons avec lui pour un rencart et enfin quelques scènes après, nous la revoyons ou Andrew l’a quitté pour sa passion du jazz. Je trouve que ça manque de scènes entre les deux. Le développement de leurs relations est brève et il manque quelques scènes en plus, pour qu’il y est un véritable impacte sur leurs séparations.

Conclusion

Pour conclure, je vous conseille vivement ce film !!! Nous avons une très grande performance des acteurs, notamment J.K Simmons qui interprète un grand enfoiré de grande échelle. Si vous avez aimez Lalaland de Damian Chazelle, vous aimeriez celui-ci qui nous livre un message sur le harcèlement moral dans les groupes musicaux et le sadisme des chefs d’orchestres. Damien Chazelle, nous livre une fresque morose d’une dinguerie et d’une mise en scène angoissante. Il nous montre le phénomène du jazz qui n’a jamais été vu auparavant, un monde inquiétant et perfectionnisme.
9/10.