La satire culte de Gus Van Sant qui a lancé Matt Damon et Ben Affleck. Avec Robin Williams. A voir.

Wow... . Rien que ça. Je reste coi devant cette oeuvre qui a marqué une génération de spectateurs. Un film culte assurément, grâce notamment à la percée de nouveaux jeunes talents en herbe : Matt Damon et Ben Affleck (qu'on retrouvera dans "Armageddon" et Pearl Harbor" notamment. Il réalisera ensuite son "Gone baby gone" dans lequel son frère, Casey Affleck, reviendra après sa participation au casting de "Will hunting"). Scénario (de Matt Damon et de Ben Affleck), qui sera récompensé aux Oscars 1998 : un génie (Matt) en manque de repères, vivant avec une bande de copains (dont fait partie Ben), risque de finir en prison ...sauf si un professeur de mathématiques (Stellan Skarsgard) le repêche en cours de route... . Avec ce scénario réussi et bridé de part en part, la galerie de trognes proposée par Monsieur Van Sant fait mouche, à l'instar du héros Will Hunting (incarné à la perfection par Damon lui-même) et du psycho-thérapeuthe Sean (Robin Williams qui, voguant sur ses succès ("Le cercle...", "Good morning Vietnam", "Hook" de Spielberg, "Madame Doubftire"), donne encore une fois une très bonne performance). Les seconds couteaux sont eux-aussi affutants et apportent de la consistance dans le propos de "Will hunting" : le persévérant prof de maths (un excellent Stellan Skarsgard, que tout le monde connaît aujourd'hui pour avoir joué dans le deuxième et troisième "Pirates des Caraïbes"), le meilleur ami de Will (Ben Affleck, bien que fourni dans son personnage, ne se donne pas beaucoup), et la petite-copine de Will (superbe Minnie Driver, star montante d'Hollywood elle-aussi, déjà vu dans le bondien "Goldeneye" et le "Sleepers" de Barry Levinson). La musique de Danny Elfman (faisant ainsi infidélité à son réalisateur fétiche, Tim Burton, entre son "Mars attacks" et le chevaleresque "Sleepy hollow"), tout en douceur, souligne les consistances émouvantes des âmes (les sentiments, les valeurs, les préjugés des êtres) existantes dans ce "Will hunting". Après le bluffant "My own private Idaho", Monsieur Van Sant récidive et apporte à sa manière bien particulière paradoxes, racisme, sexisme, liberté... dans cette satire sociale (ou comédie de moeurs) féroce dans laquelle tous les acteurs/actrices restent sur le même piédestal. La rencontre entre deux mondes (superbe composition du duo Damon-Williams) complétement différents et où tout est dit dans le film (sic !) en est la démonstration (et la réussite !) la plus complète. Monsieur Van Sant a l'art de mettre les petits plats dans les grands, et c'est comme ça que je l'aime. Je n'ai toujours pas oublié sa "Rencontre avec Forrester" (avec Sean "007"Connery) qui vogue bien sur ce "Will hunting". Monsieur G. Van Sant, revenez, c'est un ordre !!! A noter ! Le directeur de la photographie n'est autre que Jean-Yves Escoffier (présent aussi sur "Trois hommes et un couffin" et "La couleur du mensonge" de Robert Benton notamment), et les producteurs exécutifs se nomment Bob et Harvey Weinstein (Tarantino ("Pulp fiction", "Jackie Brown", "Inglorious basterds"), Scorsese ("Aviator"), Tony Scott ("True romance") et James Gray ("The yards") s'y sont déjà confiés !) !! De quoi ne pas renier ce bijou des années 1990 made in Hollywood. Tralala-itou !

brunodinah
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le 25 janv. 2019

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brunodinah

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