Crocodile Dundee fait un bad trip

Après le premier Wolf Creek le personnage du tueur australien est considéré comme posé aussi le second volet emprunte t-il une autre direction en ne suivant plus bêtement le groupe de touristes lambda qui se retrouve dans la gueule du loup sans s'en rendre compte mais en jouant au contraire de la présence et des apparitions de son tueur fou.

Le premier volet plaçait ainsi un trio dans une ambiance sale et glauque dans lequel ils ont dû trouver leurs repères pour essayer de survivre tandis que le second joue de la série de victime jusqu'à l'apparition du pauvre Paul, que le destin mettra sur la route du tueur. Ledit tueur perd ainsi de sa prestance originale pour aboutir lui même à autre chose. Il n'est plus ce tueur en série qui torture des gens dans sa cave de manière impitoyable, il devient ce tueur fou qui massacre tout ce qui se tient sur son passage, une sorte de Boogeyman à la Freddy Krueger et autre Jason Voorhees en mal de victimes.
Le film perd de fait un peu de crédibilité vis-à-vis du premier opus tant le tueur Autralien semble parfois capable de se téléporter et tant la chasse à l'homme va aussi pouvoir durer, en entassant quelques victimes collatérales.
Mais tout en perdant d'un côté, le film gagne encore autre chose d'un autre. Le réalisateur s'amuse ainsi beaucoup de son personnage et de son instinct de chasse, faisant du massacre un jeu et des vastes étendues australiennes une arène (il en profite même pour nous en faire apprécier les paysages). Le thème du jeu atteint d'ailleurs son paroxysme avec une séquences de devinettes mettant les deux protagonistes face à face.

Par sa mise en place des plus simplistes et pour certaines séquences, le film ne sera pas sans rappeler "Duel" de Spielberg dans ectte idée minimaliste où l'action est mise en place sans se soucier de développer du fond. C'est là et ça marche, on doit s'en contenter.
De ce point de vue une nouvelle fois je trouve le parti pris réussi même si j'émettrais facilement quelques nuances (non mais sérieusement il se téléporte, c'est pas possible...)

Wolf Creek 2 fait donc partie pour mo des bonnes suites, celles qui ne se contentent pas ou pas tout à fait de la redite et savent travailler quelque chose de nouveau pour apporter un plus vis à vis d'un premier opus. Un plaisir différent du premier film, mais un plaisir bien présent.