"On irait bien au ciné. On va voir Wolverine ?" Bah pourquoi pas. Je n'ai pas vu Origins ni le dernier X-Men et la trilogie précédente ne m'a pas laissé un souvenir impérissable, mais les super-héros c'est cool, et à la base, les X-Men particulièrement. Alors va pour Wolverine, parce qu'il a la classe.
Je n'avais aucune idée de ce que j'allais voir, si ce n'est que ça traitait du mutant griffu. Pas d'attentes particulières, donc. Mais enfin, quand même, j'avais l'espoir de voir un film un minimum bon, quoi. Tu parles.
Sans même parler de la 3D inutile (mais comme y avait même pas une séance en 2D, fallait bien faire avec ; on se demande pourquoi on a payé 1€ de plus pour un truc inexistant, quand même), ni du fait que j'aie été obligé de regarder ça en VF (foutus cinés sans VO...), je vais m'empresser d'oublier cet opus.
Allez, l'idée de base est intéressante. Rendre Wolverine mortel, ça pouvait quand même avoir de la gueule ! Ben en fait non. C'est limite si on s'en aperçoit (tiens, prends 15 balles... Ahah, meurs ! ... Ah, mais dites, il marche touj... Eh, mais dites, il sort ses griffes et il a pas une égratignure sur ses poings, ce c... argh). Comme il a toujours foncé tête baissée comme un bourrin au milieu de la baston toute sa vie, il continue à le faire. Parce que même mortel, Wolverine il a tellement la classe qu'il est un peu immortel quand même. Et, bon, ben ça marche. Tu crois quoi ? C'est Wolverine.
Ajoutez à ça des passages ridicules (mention spéciale à la scène du train), du sentimentalisme expédié (un peu d'amour dans ce monde de brutes, regardez comme Logan il est aussi plein d'amour sous sa carap... Wow, Logan, t'y vas un peu vite, là... Bon, ok, on ferme la porte, on revient dans 15 minutes – Et la demoiselle, elle est d'ac... ah, elle est rapide aussi ? Bon, bon, ça va), un florilège de tous les clichés des méchants (des méchants faciles, des méchants méchants, des méchants vicieux, des méchants gentils, des gentils méchants, des méchants con-con, des méchants connards), des incohérences régulières (tiens, Logan, ces deux servantes vont te rendre présentable... ouais, enfin, présentable bourru, on te coupe pas tout à fait les cheveux et on te rase pas tout à fait la barbe. Dis coucou à la caméra), des incohérences régulières on a dit (j'aime Jean, tu aimes ton Chinois – Japonais, c'est pareil, de toute façon c'est loin des Etats-Unis et on peut faire passer 80% de la populace pour l'ennemi. Eh, t'sais qu'tu m'plais toi ?). Et le grand prix de l'apothéose du ridicule, du méchant gentil méchant facile connard, de l'incohérence sentimentale est attribué à la bataille finale ! Un grand moment qui surpasse dans tous ces domaines le reste du film.
En fait, je sais pas trop pourquoi j'ai mis 4. Parce que la fille était jolie ?