The Wu-Wolf in Japan, une pincée de Ghost Dog, un peu de RZA, une grosse louche de Marvel.
Refroidi par Man Of Steel, cryogénisé par Pacific Rim, je craignais la mort cérébrale en m'attaquant au visionnage du dernier Wolverine.
Surtout après les critiques que j'avais lu, ça sentait clairement le 30ème degré en dessous de zéro.
Finalement, je n'ai pas été (trop) déçu.
Entendons nous bien, ce que j'attends d'une production Marvel, ou de tout autre block buster burné, ce sont des bastons bien foutues, des supers pouvoirs marrants ... un scénario, même mince, et des personnages, incarnés par des acteurs pas trop nuls (Pacific Rim atteint un niveau jusque là rarement égalé, que ce soit pour les personnages, autant que les acteurs sensés les incarnés, tous d'un ridicule intersidéral, ou plutôt abyssal ...).
Bref, je veux un spectacle récréatif.
Niveau histoire, c'est simple, mais ça se tient, c'est pas trop trop débile, donc ça passe.
Les personnages sont bien campés, et honnêtement incarnés: mention spéciale aux rôle féminins (Mariko Yashidala, la petite fille à grand papa, dégage un charme certain, en duo avec Rila Fukushima, qui réalise, aussi une très bonne prestation).
Le délire japonais (yakusas, samouraïs, banzaï, hara-kiri, technologie zen barrée, ninjas ... etc etc), passe assez bien. J'ai pensé au délire du Wu-Tang.
Le passage dans l’hôtel de l'amour est assez cocasse, sans être ridicule, à l'image des quelques pointes d'humour distillées, ça et là, de manière plutôt légère.
Les décors, les paysages, sont agréablement filmés.
Niveau bastons, c'est bien fait (comme sur le train à grande vitesse).
Le médecin venimeux est une bonne trouvaille, originale.
Les effets spéciaux sont sympas.
Enfin, l'histoire de Wolverine, qui devient mortel, torturé par son passé, bouffé de l’intérieur par ses propres démons, ça change de Superman avec ses gros sabots de bouseux du Middle West, et, franchement, ça fait du bien.
Étonnamment, eu égard à la longueur du film, je ne me suis pas trop ennuyé, ça passe bien.
La fin est classique, il en réchappe, sauve la meuf, patati, patata, mais ça c'est normal.
Le rebondissement ultime est bienvenu, il va falloir s'occuper du Monde, pépère, pas le temps de souffler avec la bonasse du Soleil Levant.
PS: Il y a quelques répliques vraiment à chier de Wolverine, par contre, j'ose espérer qu'elles sont dues à la traduction ... c'est pas non plus Einstein, ok, mais quand même pas Borat, non plus.