Première tentative en commençant par la fin !

Pour le jeune néophyte qui débute sa découverte de ce milieu fascinant qu'est le cinéma, Woody Allen est un personnage plus que surprenant. Une filmographie qui remplirait à elle seule une étagère en blu-ray, quasiment un film par an qu'il écrit et réalise n'hésitant pas à passer devant la caméra.
Sur le papier, Woody Allen à l'air d'une véritable machine de production cinématographique à lui seul. Mais si ce genre de profil tend à faire penser aux bons yes-man enchaînant les projets coup sur coup, pour le cinéma ou le petit écran, à la recherche d'un bon chèque et à l’intérêt artistique des plus discutable, Woody Allen lui s'est fait un nom, qui résonne toujours, faisant de chacune de ses sorties cinématographique un rendez-vous obligatoire pour beaucoup de cinéphiles.


J'ai mis du temps à me décider à entrer dans l'univers Allen, mais je devais bien m'y coller un jour, le destin a voulu que ce soit ce mardi 13 mars 2018 avec son dernier film en date: Wonder Wheel.


Ce que je ne peux nier, c'est que le Woody connait son affaire techniquement parlant.
Il ressort de ces 1h41 de film un véritable savoir faire technique qui ne peut être ignorer. Les mouvements de caméras sont d'une superbe propreté et netteté, les plans séquences s'enchaînes avec une belle élégance, les cadres jouissent d'une belle composition,...Woody Allen sait user d'une caméra, cela ne fait aucun doute.


Il sait écrire aussi, livrant un drame des plus théâtrale. On évite le drame trop pesant par une légèreté plus que bienvenu, y suivant une galerie de personnages ( qui ne sont pas sans rappelé certains archétypes de personnages théâtraux ) on s'attache à certains, d'autres nous tapent vite sur le système.
Cela dit, le tout peine à pleinement captivé, on suit le tout avec un désintérêt palpable sans vraiment s'ennuyer pour autant. Finalement suivre les déboires sentimentaux de quatre personnes ne parvient pas à intéresser pendant tout le long du métrage, la faute plus dût à l’exécution qu'à l'idée même.


Un ennui évité de justesse par une sublime photographie, à l'éclairage somptueux quoique peu subtil et à ces décors au léger gout de carton-pâte, accentuant le côté théâtrale du métrage. Un décor unique enfermant nos personnage dans une bulle, un univers proche du notre mais qui ne l'est pas vraiment, là encore renforcé par cet éclairage doucement irréel par instant.


La musique accompagne bien le métrage, si les sonorités sont un peu trop répétitives, le tout reste agréable à l'oreille.


En somme Woody Allen à souhaité nous offrir un drame théâtrale qui s'il séduit par sa forme, désintéresse par son fond.
Pour ma première incursion dans l'univers d'Allen, c'est moyennement engageant, agréable mais peinant à être intéressant. Je laisse cependant ça sur le compte d'un mauvais choix pour débuter sa filmographie, la prochaine tentative sera peut être la bonne.

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le 13 mars 2018

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Capitaine-CLG

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