Wonder Wheel a beau sembler mineur dans la filmographie de Woody Allen, il n'en reste pas moins important pour le reste de sa carrière. En effet à la suite des événements autour des accusations sexuelles à son encontre, plusieurs stars de ses films finissent par lui tourner le dos, et son prochain film déjà en boite, A Rainy Day in New York, risque de se voir privé de sortie en salle.


Allen n'a semble t'il jamais été un homme très intéressant et très sympathique d'après certaines personnes, mais il n'en reste pas moins un bon cinéaste, qui du haut de ses 82 piges continue de livrer un film par an. Même s'il ne nous a rien amené en 2017, nous avions en 2016 eu droit à un très bon film, Café Society et une mini série, peu fameuse mais pas désagréable, Crisis in Six Scenes.


L'américain nous conte ici une sorte de huis clos forain romantique, prenant place dans les années 50 en bord de plage. Je parlais plus haut d'un sentiment de film mineur, en effet, le récit ne porte que sur une poignée de personnages, un couple, une fille et un maître nageur. Une histoire de romance compliquée dans le cadre magnifique et enchanteur d'un parc d'attraction, sous léger fond de mafia.
Ce qui ne donne pas le film d'Allen le plus entraînant, faute à la limitation des lieux, mais qui sait au fil des minutes devenir intéressant et agréablement léger malgré les situations, comme toujours chez le réalisateur. Nombreux sont les plans séquences épatants d'ailleurs, ce qui force à rester les yeux rivés sur l'écran pour ne pas louper les cut. La bande son est pleine de fantaisie, en accord parfait avec le thème et le décor. Le plus marquant restera cette photographie poétique, aux couleurs oniriques, un petit régal visuel même s'il sera difficile de faire aussi marquant à mes yeux qu'avec L'Homme irrationnel.


En bref, Woody nous lâche ici un petit moment plaisant devant un film bonbon au sens dramatique drôlement théâtral. En présence d'un bien joli casting, Kate Winslet sombrant dans la folie d'amour, Justin Timberlake en tombeur charmeur, James Belushi en parfait cliché des années 50, et pour finir, ma chouchoute, Juno Temple, superbe ! Egalement agréable de voir réunis à nouveau Tony Sirico et Steve Schirripa.

-MC

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