Wonder Woman ou le retour de Gal Gadot aux affaires, après avoir été la révélation (si, si :) de Batman vs Superman.
Eh bien Gal Gadot, filmée par Patty Jenkins, c'est bien simple : j'en suis tombé à amoureux à chaque plan où elle revenait à l'image, c'est tout à fait n'importe quoi ! Chaque fois que la caméra s'attardait sur un autre personnage (ex. celui du très bon Chris Pine) et revenait sur elle, c'était reparti...
Pourtant, j'avais déjà vu (et apprécié) Gal dans Fast & Furious ou BvS. Mais là, je ne sais pas, peut-être sublimée par une réalisatrice, toujours est-il que je suis difficilement objectif sur son rôle dans Wonder Woman. Néanmoins, je puis assurer que son interprétation, en fragilité et en force, de l'idéaliste un peu ingénue n'est jamais vraiment prise en défaut.
Cette origin story est tout à fait convaincante, dans cette tonalité féminine qui change de d'habitude (et qui bouscule l'époque dans laquelle elle se manifeste). Les autres femmes du cast ne sont pas là très longtemps mais quand elles y sont, elles sont vraiment chouettes, en particulier Robin Wright, qui pète littéralement la classe ! (merci House of Cards, de l'avoir ramenée sur le devant de la scène).
Les bémols que j'aurais à déplorer sont parfois attendus, parfois pas du tout.
Dans la série des (mauvaises) surprises, j'ai eu très, très peur (surtout au début) des SFX !
En effet, sur l'île des Amazones, le plan quand Diana chute dans le vide est d'une laideur que je n'avais pas entrevu depuis bien longtemps. Ajoutez à cela quelques plans de combats d'amazones sur la plage et
on se dit : ouh là, ils ont fait quoi du budget ? Ces errements restent minoritaires sur la suite du film mais de temps en temps, ça n'est pas toujours ça... (et le fait que Patty ne soit pas une habituée des effets spéciaux doit être étranger à l'affaire, d'autres films, chez Marvel notamment, sont également réalisés par des novices en la matière et ne présentent pas le même genre de scories).
L'adage qui veut que les méchants des films de super-héros ne soient pas souvent à la hauteur se vérifie assez bien ici :
si on a un général allemand encore pas trop mal, on a une Dr Poison complètement sous exploitée ! (et c'est vraiment dommage car avec son masque flippant, il y avait matière à en faire un ennemi charismatique !). Concernant Arès, si la surprise fut mienne quand à son identité, je suis moins fan de son look et le combat final contre celui-ci sur un grand espace vide n'est pas des plus ciné-génique.
L'humour du film est, quand à lui, plutôt bien équilibré, avec de temps en temps un dérapage
(celui dont je me rappelle le + est la scène juste après l'empoisonnement de l'Etat-Major allemand par le général et le Dr Poison : les 2 perso nous gratifient d'une blague et d'un rire sardonique qui m'ont rendu assez honteux, je dois dire...).
Au final, un film que j'attendais beaucoup, qui réussit là où mes quelques craintes se trouvaient, bancales là où je ne l'attendais pas mais qui, au final, reste tout à fait sympathique (et puis Gal Gadot quoi !).
Patty, confirmée depuis pour réaliser la suite, a quand même intérêt à enclencher la seconde pour la suite, notamment au niveau des scènes d'action.