I cannot stand by while innocent lives are lost.

Attention, cette critique contient plusieurs spoilers sur l’intrigue du film


Après son introduction remarquable dans Dawn of Justice, il était temps pour Wonder Woman d’avoir son propre film. Un film sur les épaules duquel reposait non pas une, mais plusieurs lourdes tâches. Racheter aux yeux du public et des critiques l’univers que DC et Warner tentent de mettre en place. Faire oublier les précédents égarements et devenir le premier « vrai » film de super-héroïne dans un âge d’or cinématographique. Introduire le personnage de Diana auprès du grand public. Et enfin proposer à la première super-héroïne de l’histoire à avoir eu son propre titre un film à la hauteur de sa légende et de son mythe après des décennies de vaines tentatives.


Une mission impossible en première apparence ; mais ma foi en DC n’a encore jamais failli et j’avais donc bon espoir dans ce film. Parce que je connaissais le personnage, son potentiel et je savais qu’il y avait de quoi en faire un grand film du genre et résoudre chacune de ces tâches. Bien sûr, cela fait un peu plus d’un an que j’ai perdu toute objectivité concernant le DCEU ; mais le résultat est bien là : mission accomplie avec les honneurs !


Wonder Woman est une incroyable bouffée d’oxygène. Parce qu’on peut le résumer très simplement. Il contient tous les ingrédients, que ce soit les motifs ou les clichés, du film de super-héros et de super-héroïne, et pourtant il fonctionne parfaitement. À l’image de DoJ, c’est exactement ce film que je voulais voir. Donc oui, cette critique sera sans doute complètement subjective, mais lorsqu’on vous propose le film que vous attendiez et que vous vouliez voir (à quelques détails près), comment être objectif ?


On va commencer avec ce qui, à ma grande surprise je dois l’admettre, constitue le plus gros point fort de ce film : son personnage. Bien sûr, je sais que Diana est un personnage génial, mais j’avais peur de la façon dont elle allait être dépeinte dans son premier film titre et puis, surtout, j’avais énormément de doute sur l’actrice l’incarnant, Gal Gadot. Dès le départ, j’ai été très sceptique à son sujet, non pas en raison des divergences physiques (ce n’est pas ça qui fait l’intérêt du personnage) mais bien en raison de son jeu d’actrice qui, jusqu’à présent, me semblait bien faiblard pour incarner le personnage de Diana. Les premières photos semblaient aller dans le sens, puis la promotion puis DoJ avait laissé apercevoir que le job était fait admirablement et qu’il ne manquait au final pas grand-chose.


Et là… Ben et là, je dois admettre que Snyder a eu raison. Ils ont effectivement trouvé leur Wonder Woman. Alors oui, ça ne va pas chercher un Oscar ni être une interprétation à la Heath Ledger, complètement stratosphérique, ni forcément à la Robert Downey Jr, né pour interpréter ce rôle. Mais à l’image de Henry Cavill, à l’image de Ben Affleck, à l’image de Chris Evans ; Gal Gadot est simplement parfaite dans son rôle. Comme je le dis, ce n’est pas forcément une prestation extraordinaire, mais c’est une perfection qui fonctionne parfaitement avec cette interprétation du personnage, réussissant non seulement à lui donner vie mais également un charisme, de la consistante. J’admets mon erreur de jugement à ce sujet.


Mais ce qu’il faudra ici retenir, c’est qu’une prestation de la sorte n’est possible que si le personnage, au départ, est bien écrit. Et c’est là toute la puissance de ce film. Parce qu’il réussit parfaitement à insuffler vie à son personnage. Non seulement, Diana a le rôle-titre, mais le film est vraiment construit autour d’elle, que ce soit dans l’écriture ou même la mise en scène. Elle est LE sujet du film. Et c’est là que le lecteur que je suis a vu son rêve devenir réalité. Parce qu’en piochant astucieusement dans les différentes périodes éditoriales (on reconnaîtra le New 52, mais aussi les runs de Greg Rucka ou George Pérez), le film réussit à donner un aperçu non seulement général du personnage, mais également très fidèle au super original ; ce qui en fait une parfaite introduction au grand public.


Toute la première partie sur les Amazones, avec le secret, presque tabou, de l’origine de Diana ; les inquiétudes d’Hyppolithe entre son devoir de reine et son rôle de mère ; la témérité de Diana, son côté déterminée… Toute cette première partie est tout simplement une parfaite introduction à cet univers. Clair, fidèle, précis, intriguant. Bien sûr, il y aura plusieurs clichés, des éléments plutôt prévisibles de l’intrigue… Mais au final, en tant que lecteur, on les connaît déjà ; et en tant que novice, ça nous place vraiment comme témoin, attendant de savoir comment Diana va le découvrir.


Je pense notamment au côté « God killer », où bien sûr que ce n’est pas l’épée qui est la véritable arme, c’est Diana. Ce n’est pas censé être un secret pour nous, c’est censé être un secret pour elle.


Puis la suite du film arrive, et encore une fois c’est toujours aussi fidèle. Ce côté un peu naïf de Diana quand elle rencontre Steve, quand elle arrive à Londres et découvre le « Monde des Hommes », quand elle y découvre les injustices mais également certains bons côtés. Cela sera à l’origine de beaucoup d’humour, surfant à merveille sur le choc des cultures, mais encore une fois c’est exactement ce qu’est le personnage la première fois qu’elle arrive : une enfant découvrant le monde. Et puis c’est à partir de ce moment que le film commence peu à peu à nous introduire à la mentalité de Diana, à ses convictions, et surtout au fait qu’elle y croit dur comme fer. Le film jouera merveilleusement là-dessus, notamment dans sa dernière partie où Diana s’y retrouve confrontée, devant y faire face : que doit-elle croire ? qui doit-elle croire ? Cette construction progressive est magistrale.


Ce film est un véritable parcours initiatique, avec un personnage principal qui découvre un monde qui n’est pas forcément celui qu’on lui a raconté. Et c’est ainsi qu’on découvrira la bonté du personnage, sa volonté, cet aspect où Diana est avant tout un personnage qui vient en aide aux autres, qui les inspire. Elle ne se bat pas pour un pays ou un camp, elle se bat pour une idée qu’elle croit profondément juste : lutter contre les injustices. Et encore une fois, oui, les étapes rentreront parfaitement dans le moule du film du genre, mais encore une fois, c’est ça le personnage. Une guerrière qui se bat au nom de l’amour, parce que l’amour est une raison suffisante pour se battre et le défendre. Et le choix de


Paris


comme résidence permanente en devient non seulement logique, mais également crédible.


L’évolution de sa relation avec Steve Trevor illustrera ceci à merveille. On se retrouve avec un Steve Trevor qui ressemble suffisamment à celui des comics pour le reconnaître, mais qui est surtout une interprétation de Chris Pine (il dit s’être un peu inspiré, mais c’est surtout Chris Pine que j’ai vu, un peu comme avec Chris Pratt ou Jesse Eisenberg). Alors oui, encore une fois c’est souvent cliché, et oui là aussi Chris Pine n’est pas le meilleur acteur du monde ; mais ça fonctionne. Ça fonctionne parce que c’est crédible. C’est crédible parce que c’est naturel. Et ici, non seulement Steve Trevor jouera le rôle du love-interest du personnage principal, mais également celui de guide dans cette quête d’initiation. Et on comprend alors toute l’importance que représente la fameuse photo dans DoJ, qui s’avère être le fil rouge du film,


mais aussi le sacrifice final de Steve.


Et toujours pareil, oui c’est très cliché, presque niais, mais cette relation est crédible, naturelle dans son évolution et sa conclusion (encore clichée, oui) fonctionne parfaitement pour cette raison, on ressent


tout le désespoir de Diana à ce moment.


Ça prend aux tripes parce que les émotions passent, même si c’est là 36ème fois qu’on les voit à l’écran.


Cette évolution sera d’ailleurs intéressante, permettant non seulement de souligner leur rapprochement mais aussi les idéaux de Diana.


Alors qu’au début, Steve est intimidé, il prend peu à peu confiance en lui, tandis que Diana découvrira son monde avec son regard d’innocence enfantine. Alors au début, ça permet de mettre un peu d’humour (et qui fonctionne très bien), puis plus on se rapproche du front, et plus Diana perd cette innocence et plus cet humour s’estompe. On aura un premier aperçu quand ils embarquent, et que Diana découvre ce flot sans fin de blessés. Puis en se rendant vers les tranchées, où cela en devient au final insupportable pour Diana qu’elle se voit obliger d’agir, menant à cette scène incroyable du No man’s Land, et cette réaction de Steve : c’est à ça que ressemble cette guerre, on ne peut pas y aller ; mais Diana brave l’interdit, parce que ses convictions lui disent d’agir. Puis on aura cette scène au haut commandement, où Diana veut bien sûr tuer « Arès », parce que c’est son devoir, c’est pour ça qu’elle est là, mais Steve tente de l’en dissuader parce que non, on ne peut pas tuer un dignitaire étranger comme ça, surtout avec l’Armistice toute proche.


Et puis quand Diana réalise son erreur, et que Steve lui fait une révélation qui prend tout son sens : la guerre n’est pas la faute d’un seul Homme. Toute cette évolution de leur relation entre eux, jusqu’au sacrifice ultime de Steve alors qu’Arès tente de la corrompre,


tout cela suit un processus à la fois intéressant et fluide. Car contrairement à Clark et Loïs dans Man of Steel ou DoJ, ici, Wonder Woman prend vraiment le soin d’introduire et de présenter ses personnages pour construire peu à peu leur relation, pour que celle-ci soit réelle, qu’on se sente concerné. C’était un des reproches fais aux précédents films, de ne pas nous faire nous attacher aux personnages ; mais on pouvait toujours se dire que le couple Clark et Loïs n’a pas forcément besoin d’être présenté. Là, c’était nécessaire de présenter le couple Diana/Steve, et le film le fait à merveille.


On en arrive à la dernière partie. Parce que oui, encore une fois, on est dans le cliché, mais oui, encore une fois, ça fonctionne parfaitement parce que c’est naturel et que ça représente ce qu’est le personnage. Alors on échappe « vaguement » au troisième acte de destruction de masse (même si ça explose pas mal finalement), mais oui, oui, on a encore le coup


du méchant qui blablate au lieu d’essayer de tuer le personnage principal.


Mais voilà, c’est aussi ça le personnage d’Arès :


il parle, il essaye de corrompre parce que c’est comme cela qu’il fonctionne, en corrompant le cœur des autres pour parvenir à ses fins. Et Diana est son ennemie principale, parce que justement elle a cette capacité de voir au-delà, de résister.


Alors certes, David Thewelis sera pour le coup un peu timide comme Arès (mais il incarne bien la première partie du personnage), et puis on ne va pas se mentir,


qu’est-ce qu’ils sont allés me garder cette moustache british sur un dieu grec ? Bien sûr, dans son déguisement, ça fait parfaitement sens, mais sous son masque,


on frise le ridicule. Ce sera d’ailleurs le seul point sur lequel le film m’a légèrement déçu : le design final d’Arès. L’armure fonctionne à peu près, mais clairement ce n’est pas assez menaçant.


Il y a aussi la revisite de l’histoire des Olympiens, légèrement différentes des comics. Je ne sais pas trop pourquoi ils ont choisi de


les tuer presque tous d’entrer, alors qu’il n’y en avait pas besoin pour qu’Arès gagne son pouvoir (c’est justement ça l’origine de la relation entre eux).


Je trouve aussi un peu dommage de se détacher si vite d’une grande partie de la mythologie de Wonder Woman, mais à voir comment ça va être gérer par la suite


(vu que dans les comics, encore plus que les « humains », les dieux ne meurent jamais vraiment puisque ce sont les personnifications de concepts).


Bref, ce film réussit l’incroyable exploit de parfaitement capturer toute l’essence du personnage de Diana, que ce soit sa personnalité, ses convictions, ses idéaux. Et contre toute attente, Gal Gadot réussit parfaitement à interpréter ce rôle et le rendre extrêmement attachant.


Concernant le reste du casting, c’est globalement correct. Parmi ceux dont je n’ai pas encore parlés, je citerai Connie Nielsen et Robin Wright qui, avec leurs homologues, ont vraiment réussi à capturer l’essence des Amazones des comics. À retranscrire à l’écran ce peuple de femmes magnifiques mais également guerrières acharnées sans pour autant être complètement ridicule. C’était un des aspects les plus casse-gueule, et le film s’en sort admirablement bien. Danny Huston et Elena Anaya fonctionnent plutôt bien comme méchant, avec ce côté un excentrique des comics par moment


(leur rire machiavélique quand ils éliminent le commandement allemand par exemple : c’est presque risible, mais ça fonctionne).


Lucy Davis interprète une Etta Candy rafraichissante, et j’aurais vraiment aimé en voir plus. Pour ce qui est de la compagnie suivant Diana et Steve, le meilleur sera sans doute Saïd Taghmaoui, qui apportera vraiment une touche particulière. The Chief sera un poil sous exploité à mon sens ; quant à Ewen Bremner, il s’en sort bien mais à le malheur de tomber sur le « personnage excentrique avec des démons intérieurs pas vraiment utile ». Un casting globalement correct donc, mais clairement tiré vers le haut par le duo Gadot/Pine qui fonctionne à merveille. L’alchimie entre eux participent vraiment à renforcer la relation entre leurs personnages, à la rendre crédible.


Quant à l’aspect technique, le film est au même niveau globalement que les précédents films DCEU. La musique de Rupert Gregson-William fonctionne parfaitement. Il a vraiment réussi à s’approprier les différents thèmes pour créer son propre univers dans lequel le film fonctionne, tout en se réappropriant celui de Wonder Woman introduit dans DoJ et restant, dans l’ensemble, dans un univers cohérent avec les autres films du DCEU. Il y a également ces décors fabuleux, que ce soit Themyscira, les tranchées ou le Londres de 1918 ; tout est vraiment superbes et fourmillant de petits détails. Les effets spéciaux sont également très efficaces, rendant justice aux pouvoirs du personnage, et les scènes de combat sont vraiment superbement chorégraphiées.


J’ai ainsi beaucoup apprécié l’utilisation qui est faite du Lasso d’Hestia, plus fréquente que ce à quoi je m’attendais. Il y a évidemment le côté « détecteur de mensonge », que j’ai trouvé vraiment bien fait sans être ridicule ; mais c’est surtout l’utilisation que Diana en fait en combat, rapproché ou à mi-distance, qui est vraiment magistrale.


Quant à la mise en scène, Patty Jenkins nous offre un petit bijou. Alors même si on reconnaît un peu la patte Snyder ici et là, Jenkins a vraiment réussi à s’approprier le film avec sa propre vision, transcendant vraiment son support. Il y aura ainsi tout un lot de scènes ou de plans iconiques d’une puissance rare (de véritable fresques antiques), mais d’autres également extrêmement touchant et personnels, presque intimes, notamment dans les scènes entre Diana et Steve. Mais surtout, ce qui m’a le plus marqué, c’est le travail fait autour du personnage de Diana.


Bien sûr, il y a ces plans iconiques, tel que l’entrée dans le No Man’s Land, tout simplement bad-ass, et le fait qu’elle se retrouve souvent au centre de la construction (renforçant l’idée que le film est vraiment construit autour d’elle pour la mettre en valeur). Mais ce qui m’a le plus marqué, c’est la façon dont Jenkins a réussi à capter le regard de Gadot, pour vraiment renforcer les émotions que le personnage nous fait passer. Je parlais d’innocence plus tôt, on voit vraiment cette innocence dans le regard de Diana, tout comme cette détermination, cet émerveillement ou même ce côté un peu espiègle qu’on peut voir de temps en temps. Le travail sur le regard, c’est vraiment le second gros point fort de ce film.


Wonder Woman est donc un film qui a réussi à surmonter ce qui semblait être l’insurmontable. En embrassant complètement sa condition de film de super-héroïne et d’adaptation de comics, il réussit au final à faire ce qui avait jusqu’à présenter échoué : introduire un personnage féminin au grand public. Et son ingrédient secret, c’est de par son naturel. Jouant énormément avec les codes et les clichés, mais en les incorporant au cœur de l’intrigue pour qu’ils en deviennent des piliers fondateurs. Ça marchera presque à tous les niveaux, et ça fonctionnera à merveille.


Le film réussit à nous introduire parfaitement son personnage, son univers et ses relations. Alors certes, il y a le côté un peu one-shot de l’ensemble, mais ça ne l’empêche pas de fonctionner parfaitement. Ce qui en fait un des meilleurs films initiatiques de super-héros, au même titre qu’un Batman Begins par exemple. 39 ans après Superman, après de nombreux échecs en cours de route, ça y est : les super-héroïnes ont enfin le film qui leur fallait. Et que ce soit Wonder Woman qui y parvienne ne fait que renforcer le symbole. Long lives DC !

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le 4 juin 2017

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vive_le_ciné

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