À chaque nouveau long métrage d'animation en provenance du Japon qui sort sur grand écran, à coup sûr, on a droit souvent à un sticker comparatif redondant aux œuvres de Hayao Miyasaki. Le papa de Porco Rosso, de Mononoké et de Chihiro fait certes partie des maîtres de l'animation japonaise à travers le monde, mais est-il toujours obligatoire de l'évoquer systématiquement ? Serait-ce par crainte, sinon par paresse de formulation, de ne pas attirer les spectateurs dans les salles obscures ?


Ma compagne et moi avons vu Wonderland, Le Royaume Sans Pluie, sur un bon sentiment de passer un bon moment.


Je dois dire que je n'ai pas vraiment compris la scène avec cette histoire de boucles d'oreilles, au début, avec cette fille délaissée par ses camarades de classe. Je n'ai pas le souvenir de m'être endormi, ce qui pouvait en conséquence de faire un loupage d'un raccord à l'histoire principale pourtant. Ça commence bien !


On voyage avec deux nénettes et un alchimiste susceptible, Hippocrate, en compagnie de son mini disciple, dans un monde parallèle où la pluie se fait attendre sur des terres très colorées mais menacées par la sécheresse et le ternissement. Seule, la jeune Akane peut le sauver après avoir ouvert la porte reliant les deux mondes chez sa binôme Chii et d'amener la pluie par un rituel saisonnier en convaincant un prince qui s'est désisté à son devoir cyclique. On croise aussi deux méchants, dérobant, arrachant, ravageant tout ce qu'ils trouvent sur leur route à bord d'un tank conduit par un équivalent du Général Grievous plus dans une version prince des ténèbres avec, lui aussi, un disciple immature à ce que l'on découvre.


Il n'y a pas vraiment de temps fort bien que certaines scènes font marrer comme celle où la voiture d'Hippocrate fonce à toute allure, carburant aux déjections de dragon à travers le pays sur fond de musique hard rock. C'est une situation fort bien décalée qui réveille les mirettes.


Pourtant, ce film d'animation beau par ses graphismes et ses couleurs mais peu captivant par l'histoire, le rythme et les personnages, porte à réfléchir malgré son insouciance et un manque de tension, sur l'actualité climatique que notre planète traverse ces dernières années. Mais pour ce qui parle d'écologie et de magie, je préfère me reporter vers Princesse Mononoké qui détient un message plus fort et plus marquant, toutefois à ne pas mettre devant des yeux trop jeunes auxquels ce Wonderland, … leur est plus destiné.


PS : Mea culpa pour avoir oublié la morale qui m'a plu ressortant de ce film, celle de s'attarder sur des choses simples, attitude en perdition dans notre monde moderne en constante mutation !

MonsieurScalp
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le 14 août 2019

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