Après la folie des zombies que Romero instaurait dans une vague de critique sociétale, je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître (enfin si, du moins je l'espère), le zombie remake à la sauce Snyder, le zombie drôle, le zombie amoureux, le zombie qui fait peur (bien manié par Boyle), le zombie en série, le zombie à la crevette (oups je m'éloigne)... Voilà le zombie apocalyptique.
S'appuyant sur un livre marquant en terme de zombie mania, on s'attend tous à un film qui tiendra le public en haleine mais qui devrait aussi clore le chapitre zombie hollywoodien.
La bande annonce n'annonce d'ailleurs pas les zombis, et j'en connais qui m'ont demandé ce que c'était que ce World War Z ?
Pour ma part j'ai eu le film que j'attendais, en bon blockbuster qui se respecte il se targue de tout les éléments, bons ou mauvais, que ce genre de film se trimbale habituellement.
Il y a bien évidement les incohérences qui viennent pimenter le blockbuster mais qu'on sera gentil d'épargner (comment t'as fait Brad pour le camping car ?). Il y a aussi ces épileptiques scènes d'action, à croire que Christopher Nolan a donné des conseils au réalisateur pour les rendre brouillon. Heureusement ce rythme perturbant ralentit.
Il y aussi le sempiternel bon sentiment avec des personnages secondaires qui s'effacent vite, mais il fallait donner du corps à Brad alors femme et enfants.
Et puis il y a aussi les zombies. Comment faire un nouveau zombie après tout ce qu'on a vu sur les écrans ? La question ils se la sont posé ! Pas de gore cette fois (ce qui est dommage) un aspect physique assez semblable au notre (mis à part la prunelle de nos yeux) et une espèce de danse effrénée dans la transformation. C'est pas pour me déplaire mais quand on en a vu du zombie on sourit forcément à ces petits détails pour raviver le mythe.
Mais malgré tout Brad reste efficace dans sa course au patient zéro et on est heureux de ne pas se contenter des États-Unis pour se conformer au titre, la World War se devait de nous faire voyager ; et puis il y a quand même des scènes très réussies, Israël et son invasion de colonnes géantes de zombies déshumanisés.
Comme je le disais j'ai vu le film que je m'attendais à voir, et ma foi c'est une bonne fin pour clore la page zombie.