Gerry et sa famille arrivent à fuir une pandémie mondiale transformant les hommes en zombies ultra violents. Une fois sa femme et ses filles protégées, il part avec une garde rapprochée à la recherche d’une solution pour stopper ce sacré bordel.
World War Z est au départ un livre écrit il y a quelques années par Max Brooks qui a contribué à remettre au goût du jour la mode des mort-vivants. Un succès commercial récompensant l’originalité d’une histoire présentée comme un dossier des Nations Unies recensant des témoignages à travers le monde qui expliquent l’évolution de la contamination. L’auteur a complété son trip avec le Guide de survie en territoire zombie, cocasse et étonnamment détaillé.
Surfant sur la vague, le film n’utilise que le titre du bouquin. Même les bases présentées clairement par Brooks du style "un zombie NE court PAS" passent à la trappe puisque nos amis les goules tapent ici des sprints, sont hyper vifs et sautent sur leurs proies comme des félins. Les adeptes de Romero ne vont pas trop aimer !
Ne pouvant proposer la profondeur d’une série (Walking Dead), le film tente de se différencier par des scènes de chaos à grande échelle. Ainsi, après une courte introduction présentant le background à travers les médias (très bon) puis la présentation de la famille de Gerry (banale à mort); l’action commence rapidement en plein centre de Philadelphie. Le sentiment de situation incontrôlable est vachement réussi. Dommage que le film ait du mal à passer la seconde à cause de scènes d’actions illisibles typiques de Ben Forster et ses satanés caméras au poing.Une fois la famille de Gerry en sécurité, World War Z prend enfin de la hauteur. Débarrassé du boulet émotionnel, la découverte de Jérusalem capte toute notre attention. Comme un symbole, c’est en Terre Sainte que des milliers de réfugiés rejoignent la ville entourée d’un mur. Il aurait juste fallu éviter la scène ou des juifs et des palestiniens chantent ensemble, c’est horriblement Bisounours !!
Malgré la taille de l’enceinte, la cité se fait assiéger et une fois encore le chaos reprend ses droits. La fuite de la ville est bien épique et se termine dans un avion de ligne biélorusse (!), théâtre d’une nouvelle scène à couper le souffle.
La mise en scène de World War Z réussie à adopter son petit cachet avec ses beaux jeux de couleurs, ses vues aériennes splendides et une 3D de très bonne qualité qui n’a pas à rougir devant celle de Star Trek. Il aura fallu du temps pour que les producteurs comprennent qu’il faut de la proooofonnnndeuuuuur au delà d’un simple outil marketing pour attirer le public.
Quelques incompréhensions et un final abusé viennent ternir le tableau. Le réalisateur n’a pas voulu s’éloigner des codes du genre qui incluent une dose d’héroïsme nawak, de sentimentaliste niait ("Dites à ma famille que je les aime") et des clichés inhérents aux zombies.
Pas transcendant mais agréable dans l’ensemble, World War Z est un bon divertissement porté par un Brad Pitt relativement attachant. Certaines images vont longtemps rester à l’esprit, et c’est peut être le plus important pour un film sorti à un moment où la concurrence est omniprésente.