World War Z est de ces films qui nous plongent directement au cœur de l'action. A peine une courte scène d'introduction, légèrement clichée, pour nous présenter le personnage de Gerry Lane (Brad Pitt) et sa famille, que l'on se retrouve, tout comme eux, pris au dépourvu face à une attaque de zombies. De par cette introduction, Marc Foster affiche clairement ses intentions : réaliser un film à grand spectacle tout en utilisant les codes du genre, ce qui s'avère être sa force mais aussi sa grande faiblesse. A la base, le film de zombie n'étant pas accessible à tous (en terme de classification). Ce premier acte est intéressant de par la manière dont est introduit l'attaque de la population par des zombies, dans les rues de Philadelphie. Celle-ci arrive de manière brusque et violente, sans d'autres explications. Le spectateur est au cœur de l'action, tenu en haleine de bout en bout. C'est aussi, de cette façon que s'effectue l'attachement à cette famille, et plus précisément, au personnage de Gerry Lane. Une certaine empathie peut se manifester malgré une psychologie des personnages assez sommaire World War Z est surement l'un des premiers film qui part du principe que les zombies existent, ou peuvent exister. Pour autant, le scénario est assez classique dans sa forme et souffrent de quelques facilités scénaristiques. Celles-ci sont accentuées par le fait que toutes les réponses ne sont pas données. Non pas que ce soit une mauvaise chose, au contraire, mais certains éléments aurait mérité d'être plus approfondis. Il en va de même pour les divers sujets qui sont traités, mais à peine effleurés, et bien que certains soient intéressants : l'idée qu'il faut se protéger avant de supprimer la menace, les zombies qui agissent en tant qu'entités (rendant leurs attaques encore plus dangereuses), la manière de se protéger, etc...On regrettera donc le fait que les scénaristes se soient plus focaliser sur l'action que sur l'aspect géopolitique du roman éponyme. De par sa nature narrative différente du roman et du fait que l'histoire se passe avant le livre, World War Z n'a en commun, avec l'oeuvre de Max Brooks, que le titre. Le film étant plus un prequel qu'une adaptation (raté). La mise en scène est bonne, bien qu'hésitante par instant. On retrouve aussi, dans la réalisation de Marc Foster, des tics qui déjà pouvaient être gênants dans un de ses précédents films : Quantum Of Solace. En effet, lors de scènes d'actions, sur certains plans rapprochés, la caméra est trop tremblante voire illisible. Pour autant, cette manière de filmer peut s'expliquer avec le fait que les attaques des zombies sont brusques et inattendues, cela s'ajoute avec la "panique" générale et le côté "urgent" de la situation. Mais, il gagne en qualité lors de séquences plus posées. En effet, il maîtrise parfaitement les scènes de tension et c'est là qu'on le sent plus à l'aise avec sa caméra. L'alternance avec les scènes d'actions est, là aussi, bien dosée. Au niveau du visuel, l'aspect des zombies et leur manière de bouger, peut choquer, dans un premier temps. En effet, la plupart du temps, la CGI a été préféré à un maquillage classique. Sur les plans larges, ce choix s'explique par le fait que les zombies sont traité comme une "catastrophe naturelle". Pour ce qui est du casting, en plus d'être l'acteur principale, Brad Pitt, via sa boite de production Plan B, est aussi l'un des producteur du film, et ça se voit. Sans être exceptionnel, on le sent impliqué et concerné par son rôle. Il tient le film sur ses épaules. L'interprétation du reste du casting se retrouve éclipsée par le fait qu'il n'y a pas d'autres rôle marquants. Concernant la bande-son, à part le titre de Muse "Isolate System", celle-ci se fait un peu discrète, au point que l'on aucun souvenir sur les différents thèmes musicaux. Pour conclure, World War Z est très certainement une mauvaise adaptation du roman de Max Brooks. En effet, les scénaristes et le réalisateur laissant de côté l'aspect géopolitique et recueil de témoignages du roman, pour se focaliser sur l'action. Un choix qui ne plaira pas à tout le monde. Le côté CGI des zombies peut aussi gêner. Mais il n'en demeure pas moins que c'est un bon film, divertissant, et qui nous tient en haleine du début jusqu'à la fin.
Manu_Guillaume
7
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le 27 nov. 2013

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mr. edward

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