Première chose, oubliez le titre français, totalement ridicule. Le titre original vous donnera une meilleure idée de ce qui vous attend. Ce petit film indépendant est passé totalement inaperçu, et s'il n'avait pas fait partie de la courageuse mais suicidaire opération-festival Cinemadness d'août 2010, j'aurais raté cette petite perle. Je ne m'attendais pas à grand chose, mais au final le film est attachant et délicieusement absurde. Le postulat de départ est glauque et casse-gueule : le héros du film s'est fait largué par l'amour de sa vie et se suicide pour échapper ce monde qui n'a plus ni sens pour intérêt pour lui. A partir de là, tout déraille. Au lieu d'obtenir la paix de l'âme, il arrive dans un autre monde spécialement dédié aux suicidés, manifestement conçu pour leur faire regretter leur choix : c'est la même existence que celle qu'ils ont quitté (métro-boulot -dodo), en juste un peu moins bien : l'ambiance est délétère (ben oui, il n'y a que des suicidés qui y vivent...), les couleurs sont plus ternes, il n'y a pas de fleurs, personne ne peut sourire... Commence alors bientôt un road-movie bien barré à trois, à la recherche qui d'une fin à son ennui, qui de son amour perdu, qui des hypothétiques et mythiques responsables des lieux (les PIC, Persons In Charge :-) ) pour déposer une requête en annulation administrative... Alors oui, il y a bien quelques petites longueurs, mais elles sont toutes pardonnées tant les personnages sont attachants et l'univers décalé et tragicomique. Parsemé de petits moments charmants, le film est au final une ode à la vie. Une belle surprise.
SnakePlissken
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le 20 janv. 2011

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SnakePlissken

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