Un film qui taille sa route sans regarder le passé.

Avoir avoir été aux manettes des deux premiers X-Men, Bryan Singer réalise cet épisode qui se veut être une suite de X-Men : le commencement mais qui, malheureusement, se révèle être un électron libre si on considère la saga dans sa globalité. Et oui, dès qu'on commence à établir des liens de causes-conséquences ou à savoir le pourquoi du comment, les incohérences pleuvent - mais alors à grosses gouttes - et on finit par conclure que tout se passe dans un autre espace temporel, une autre réalité...
Ou alors qu'il manque un maillon : la jonction entre les deux épisodes « First Class » n'est pas vraiment évidente, mis à part quelques clins d'oeil et autres références... Pourquoi avoir mis de côté la tranche d'histoire mêlant Magnéto et l'assassinat de JFK ? Un manque qui aurait pu être comblé en utilisant la campagne virale (cf. thebentbullet.com) du film en guise d'introduction... Quant au Professeur, n'était-il pas désintégré durant l'Affrontement Final ? Comment se fait-il qu'on le retrouve en chair et en os ? Comment serait-il sorti de sa déprime et de sa dépendance sans l'intervention de Wolverine ? Pourquoi nous faire croire que c'est Mystique - transformée en William Stryker - qui récupère Wolverine pour le recouvrir d'adamantium ? Pourquoi remettre en cause le final du troisième X-Men ?

Enfin bref, donc tout ça, c'est si on commence à réfléchir. Parce qu'autrement, le film est un beau spectacle, divertissant, laissant transpirer des messages d'espoir et de tolérance sans pour autant gaver les spectateurs de bons sentiments. Plusieurs scènes valent le détour, avec une mention spéciale à celle toute en slow-motion et au personnage de Quicksilver qui ramène un peu d'humour et de légèreté dans cet opus qui est nettement plus sombre que les autres (Charles-Xavier drogué et dépressif, les mutants exterminés, Mystique en roue libre et j'en passe...). La reconstitution des années 70 est astucieusement mise en scène : pas de plans touristico-carto-postaux une fois à Paris ! Les références sont musicales, vestimentaires, comportementales et le tout, bien qu'un peu bavard par endroits, est assez immersif.

En un clic : Un épisode qui se regarde et s'apprécie, à la condition de ne pas essayer de l'inclure dans l'ensemble de la saga.
WillsMind
7
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le 28 mai 2014

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