X-Men : L'affrontement final par Wykydtron IV

Après avoir vu les deux premiers films X-men, je ne pouvais m'empêcher de voir la suite, bien qu'on dise beaucoup de mal de ce troisième épisode, pour lequel j'avais quelques appréhensions.

Après deux flashbacks dont l'utilité est questionnable, les scénaristes ont eu la très bonne idée de débuter le film, "dans un futur proche", avec un combat dans un champ de bataille à la Terminator ; je me doutais qu'il s'agissait d'une simulation, mais ça a dû déconcerter la plupart des spectateurs (l'idée est d'autant plus intelligente qu'on retrouve la même situation à la fin du film).
Au lieu de poursuivre l'histoire des deux premiers films avec une guerre entre humains et mutants, les scénaristes ont choisi une voie moins évidente et attendue : ils ont inventé un "sérum" qui supprime le gène responsable des mutations. Et le plus intéressant c'est que les scientifiques ayant découvert ce sérum ne l'imposent pas, ils le proposent aux mutants qui veulent le prendre. Alors que certains mutants ne comprennent pas comment on peut vouloir être soi-disant "guéri", un plan sur Malicia suffit à nous faire penser qu'elle, elle a de bonnes raisons de vouloir être normale. On revient encore une fois sur le fait qu'elle ne peut toucher les gens qu'elle aime, etc.
Mais finalement, les méchants humains obligent les mutants à prendre le sérum, qu’ils utilisent comme munition dans des armes à feu, et ils donnent par la même occasion raison à Magneto.
Enfin bon, je suppose que c’est normal, j’aurais aimé une étude poussée des personnages, mais c’est un blockbuster après tout, qui essaye tout de même de concilier l’idée du sérum imposé à celle du choix fait par les mutants.

Suite aux évènements du film précédent, Scott est encore marqué par la mort de Jean Grey, la preuve : il est mal coiffé et mal rasé (pire que Wolverine).
Mais Jean revient à la vie, grâce à une explication à la con : elle est restée dans un cocon généré par ses pouvoirs télékinétiques. Comme le temps a passé, ses cheveux ont poussé, mais ils sont toujours bien coiffés. Et ont changé de couleur.
On apprend désormais que les mutants ont un classement, selon la puissance de leur pouvoir, chose qui semble acquise par tous les personnages mais qui n’a jamais été évoquée dans les autres films.
Il y a quand même quelques bonnes choses dans le film, des bonnes idées persistent, par exemple avec l’enfant en présence duquel les mutants perdent leurs pouvoirs, empêchant Kitty de le sauver en s’échappant par les murs.
Voir une scène d’interrogation avec Mystique, c’est très fun aussi. Les trois films X-men ont rendu ce personnage très intéressant à mes yeux, j’aime son pouvoir et son agilité. Elle m’a plus marqué que Wolverine, qu’on essaye de faire passer pour un badass à chaque fois, mais je n’y adhère jamais vraiment. Moi qui n’aime pas Hugh Jackman (Van Helsin et Opération espadon, deux horribles merdes), je dois avouer qu’il prouve qu’il est un bon acteur dans une scène de ce X-men 3 : au moment où il hésite à céder à Jean, il est gêné et tiraillé, comme un enfant ; il fait une simple moue en baissant la tête mais il exprime beaucoup tout de même.
Parmi les nouveaux personnages importants dans cet épisode 3, il y a Kitty, seulement aperçue furtivement dans les autres films. Comme si les scénaristes se sentaient obligés de l’utiliser, ils la mettent en avant de façon très factice tôt dans le film en la faisant intervenir durant un cours du Pr Xavier, pour rien dire au final : elle mentionne Einstein par rapport à un truc qu’a dit Xavier, mais son propos est si peu pertinent que le Pr l’écarte d’une seule réplique. (je ne retiens qu’une très bonne réplique dans ce film : "Nobody heals as fast as you, Logan", venant de Scott en deuil). Et finalement, Kitty est sous-exploitée, et sa sous-intrigue avec Bobby ne connaît aucune conclusion.
Parmi les méchants, il y a Juggernaut ; je pensais qu’aucun humain ne pouvait l’incarner, donc que ce soit Vinnie Jones ou quelqu’un d’autre, ça n’aurait pas convenu de toute façon.

Si X-men 3 montre quelques défauts au départ, ça devient un cataclysme dans la seconde partie.
Deux des membres les plus importants des X-men partent en poussière, littéralement (visuellement c’est impressionnant au moins, la peau s’envole par bouts), tués par un autre personnage majeur qui passe du côté des méchants !
Magneto cherche à atteindre Alcatraz, et pour cela il se place sur le Golden Gate Bridge, qu’il soulève dans les airs pour atteindre l’île où se trouve l’ancienne prison. What the fuck, il n’y avait pas plus simple ?
Dans la même scène, une fois arrivé sur l’île, en deux plans successifs, le jour devient nuit !
Les X-men, bien que réduits au nombre de 6 (quoi, comment ça ils sont que 6 ? Où est Diablo ? Kitty va au combat, mais tous les autres étudiants de son âge, ils sont où ?), arrivent à vaincre des mutants ennemis 10 fois plus nombreux.
Le X-men qui a tué ses deux collègues meurt à son tour, mais seulement après avoir massacré pleins de gens.
Quand ils ne meurent pas, de nombreux personnages essentiels du comic perdent leurs pouvoirs et deviennent humains !
C’est le cas de Magneto ; après tout ce qu’il a fait, on imagine qu’il va se retrouver en prison, non ? Eh bien non, on le retrouve dans un parc, avec d’autres vieux, à jouer aux échecs.

X-men 3 c’est un grand n’importe quoi, heureusement que je suis pas fan des X-men à la base, sinon mes cheveux seraient devenus blancs comme ceux de Malicia, sous le choc.
Il y a pleins d’idées à la con, tout le monde meurt ou devient humain, … c’en est presque risible.
Et dire qu’après il y a eu X-men origins : Wolverine…