C'est que le début, d'accord, d'accord...
Revoilà une fois de plus la bande de copains, en spandex moulé, embarquée dans une nouvelle aventure qui va se terminer en le sauvetage du monde.
Sauf que là, ce sont les origines et l'élasthane n'existait pas encore.
L'histoire commence donc dans la jeunesse d'Erik Lehnsherr, devant un camp de concentration où, le futur Magnéto, dévoile ses premiers pouvoirs au moment où ses parents lui sont arrachés.
Si le jeune Erik peine vraiment à convaincre, sa colère exprimant plus une tentative d'imiter Céline Dion sur une scène de Las Vegas que la douleur extrême de voir sa mère mourir devant ses yeux, l'Erik adulte, qui porte en son sein une brisure qu'il ne peut surmonter qu'en déchainant sa colère dans quête de sa vengeance contre ses tortionnaires nazis, l'est bien plus.
Tout se passait bien jusqu'au moment où Charles Xavier, joué par le soupaulait James McAvoy, apparait. Fade et ennuyeux, il semblerait que tous les acteurs qui doivent faire ce personnage n'ont pas réussi à en faire quoi que ce soit.
Il est tellement chiant que l'Erik qu'on aimait bien jusqu'à présent, devient chiant à son contact.
Sur fond de Guerre froide pour la caution engagée du film, il ne fera pas l'impasse sur les figures de style putassières du blockbuster. Pire, les raccourcis scénaristiques, les clins d'œil appuyés digne de Jean-Michel, roi de la drague des camping la baule depuis 35 ans émoussent, usent l'histoire qui semblaient avoir des qualités.
On ne croit pas une seconde à la relation d'amitié entre Erik et Charles Xavier. Ce qui a pour conséquence qu'à la double trahison finale dont Charles Xavier est victime de son ami et de sa sœur, on regarde ça en haussant et les sourcils tout en se curant le nez.
Dans les innovations que compte le film, Bryan Singer nous a inventé l'histoire d'amour supersonique. Raven, donc, succombe aux charmes de Hank Mc Coy 2 minutes après leur première rencontre sur fond de déclamation de son curriculum vitae. Mais après qu'Erik lui aura fait une cour passionée et romantique d'au moins 30 secondes elle change d'avis et passe à la casserole avec ce dernier.
Au titre des exploits du film et seul moment d'humour, le super-pouvoir d'Alex Summers : le hula-hoop atomique.
Que reste-il alors ? Encore une fois Erik, Michael Fassbender, qui porte le film mais quoi de plus normal, c'est le seul personnage écrit, les autres sont délaissés, déchets du film, ils n'ont aucune profondeur.
X-Men : Le Commencement, est le meilleur film de la franchise des hommes de Xavier (c'était pas bien compliqué). Portant quelques bonnes idées, il s'effondre malheureusement lui-même sous son propre poids : pas assez construit, pas assez aboutit.
Matthew Vaughn : peut mieux faire.