[Remarques générales. Je n'ai pas envie de juger et noter des films que je n'ai vus qu'une fois, souvent avec peu de connaissance du contexte de production. Je note donc 5 par défaut, et 10 ou 1 en cas de coup de cœur ou si le film m'a particulièrement énervé. Ma « critique » liste et analyse plutôt les éléments qui m'ont (dé)plu, interpellé, fait réfléchir, ému, etc. Attention, tout ceci sans égard pour les spoilers !]


J'ai peu à dire sur Yomeddine, que j'ai vu ensommeillé, et dont je me souviens donc peu.


Je me souviens que j'ai trouvé l'intrigue classique voire convenue, les péripéties assez attendues, mais que ce n'était pas désagréable. L'intérêt du film résidant dans ses personnages, j'apprécie une structure narrative classique, qui permet au réalisateur Abu Bakr Shawky de mettre l'accent sur ce qui l'intéresse. Et puis, voici une lapalissade : une structure narrative classique, c'est classique ; ça a l'inconvénient de ne pas surprendre par son originalité, mais ça a aussi plein de qualités (qui font qu'elle est devenue classique).


Comme dans Capharnaüm, que j'ai vu la veille de Yomeddine, ce sont des acteurs amateurs (Rady Gamal, interprète de Beshay, et Ahmed Abdelhafiz du jeune Obama) qui sont au centre de l'image et de l'intrigue. Comme dans Capharnaüm, bien que la performance soit moins impressionnante (ou en tout cas que la mise en scène, plus distante, me permette moins de l'apprécier, surtout dans une langue qui m'est totalement étrangère) ici, j'ai trouvé ce duo très convainquant, et par conséquent la direction d'Abu Bakr Shawky louable.


En fait, ce dont je me souviens vraiment, c'est de ce visage dévoré par la lèpre, qui se cache des autres mais pas de la caméra, et qui m'a touché parce que l'histoire de Beshay est forcément aussi un peu celle de son interprète, et d'un effet feel good suscité par la volonté des personnages d'atteindre leur objectif malgré les obstacles (structure classique, disais-je), leur optimisme, et leur humour, abondant bien que parfois cinglant ou amer.

Rometach
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le 5 juin 2018

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