Bof! Bof ! Et re-bof ! Pas de quoi en faire le film d’horreur de l’année. Du grand art ? Où ça ? Inventif ? Ah bon ? Comment ? Les superlatifs des journalistes me font de plus en plus rire, surtout que sous prétexte de travailler dans des journaux dit spécialisés, ils ne se sentent même pas obligés d’argumenter. Moi je dis que les amateurs du genre seront déçus, car c’est plus humour noir que gore, et les amateurs d’humour noir seront déçus, ce n’est pas assez bien écrit pour que le rire soit glauque donc noir. C’est le genre de film qu’on peut excuser en disant : «c’est-une-grosse-blague », et ça fonctionne de temps en temps mais pas toujours. Le pitch n’est pas sans originalité, mais sans exigence du côté du scénario, et avec une mise en scène assez académique, on aboutit à un défilé de cascades et d’hémoglobine qui coule par terre, une petite tuerie, massacre comme on en a déjà vu mille. C’est un défouloir, c’est vrai. Personnages très simples, voire inexistants, une héroïne trompe-la-mort, une James Bond girl serial killer qui s’est trompée de film, pas crédible ce personnage, même pour un petit film d’horreur de la saison. Avec le début en huis-clos, on aurait été en droit d’attendre un thriller gore sur fond règlement de compte familial, mais ça se transforme vite en film d’action serie B underground qui essaie de faire peur sans y arriver. Vous voulez un petit divertissement comme on en passe le vendredi soir à la télé, pour jouer à faire semblant ? Allez-y. Mais ne demandez pas plus, car vous n’aurez rien de plus, c’est loin d’être aussi animal et racé que ne le suppose l’affiche.