Zardoz par hellraiser

Voilà sans doute un film qui fait toujours polémique encore de nos jours. Zardoz est pourtant un véritable chef d'oeuvre de la science-fiction porté par une réalisation majestueuse de John Boorman. Se déroulant dans un future post-apocalyptique, Zardoz suit Zed un exterminateurs. Le but des exterminateurs et de tuer les Brutes, les humains restés mortels et travaillant pour le besoin des Eternels. Zed va être plongé dans le monde des Eternels appelé le Vortex. John Boorman nous montre trois types d'Eternels : ceux qui vivent de leur immortalité et se considèrent comme les maîtres de la Terre, ceux qui vivent mal leur immortalité et finissent par devenir malade ne réagissant plus et ne parlant plus (les apathiques) et ceux qui sont condamnés à vieillir sans mourir cependant (les renégats).
Zardoz est une oeuvre qui nous montre que l'immortalité n'est pas forcément une bonne chose : le fait que deux catégories d'Eternels rejettent ce don nous explique bien l'importance de cette thématique.

Étonnamment on peut voir Zardoz comme la suite avant l'heure de Exorciste II : L'Hérétique notamment dans son style onirique et dans ses éléments de science-fiction comme le contact par la pensée (dans L'Hérétique Lamont fait référence à un future où le monde sera connecté par une pensée collective).
La réalisation est tout aussi impressionnante avec des effets de miroir comme lorsque Zed se retrouve face à son passé d'exterminateur.
Des moments de pures psychédélismes comme ces corps peints ou encore Zed voyant à travers un écran des souvenirs (une évolution du synchroniseur de Exorciste II : L'Hérétique voir même de la magie de Excalibur qui sortira bien des années après).
Zardoz est sans aucun doute le film le plus étrange de John Boorman. Son aspect kitsch a beaucoup partagé le public. Personnellement je fais partie de ceux, considérant ce film comme un chef d'oeuvre sous-estimé. J'aurais pu parler d'autres éléments, mais il y a tellement de lectures possibles et de sens dans ce film que je préfère garder le silence sur certains éléments de ce chef d'oeuvre.