Moi, Takeshi, je l'aime bien.

Il a un sens du silence qui me plait bien, et en même temps une maitrise du son qui m'ébaubi. Un homme de peu de mots mais qui sait l'ouvrir à bon essient quoi.

Son histoire n'a besoin ni de voix off, ni de dialogues assommants, il utilise le cinéma comme un art à part entière et amène tout avec son et image.

Comme son sens esthétique est plutôt très bien développé, l'image est belle, le cadre est recherché et intéressant, et oui, le sang est numérique mais j'avoue que ça ne m'a pas dérangée un instant. Il m'en faut peu pour être heureuse, mais entre le cadre sur le parapluie troué, les gros plans qui s'élargissent pour laisser voir des messieurs tout bizarres, les scènes de combats et celles de danses, elle est contente EIA. J'ajoute que la photo est très réussie et quand on réussit sa photo on a déjà fait la moitié du travail avec moi. Comme on dit, femme qui aime ta photo, à moitié... Ah non on dit pas ça.

Il ne se contente pas de ça, non, Takeshi est un séducteur qui va jusqu'au bout des choses on vous dit : il soigne donc le son.

La bande son, déjà, qui me plaît beaucoup, et que en plus il conjugue avec ses images ( oui la scène finale c'est n'importe quoi, mais on m'appelle Madame N'importe quoi.) , et moi, je n'ai pas appris à résister aux tambours tribaux et à une batterie qui s'agite. C'est plus fort que moi, je me retrouve à taper du pied et à bouger le bassin. Heureusement que je n'ai pas vu ce film au cinéma.

Le son en lui même également, clair, qui devance l'image ou la suit, qui poursuit, le sabre qui cingle, pas nouveau je l'accorde, mais jouissif non?

Et en plus avec ça déjà il se teint en blond platine, ce qui m'amuse énormément et lui va carrément bien, en plus il trouve des acteurs formidables, qui rivalisent de charme et de justesse. L'histoire est drôle, la mise en scène est drôle, et poétique à la fois, une satyre violente matinée d'humour et de tendresse, je fais comment moi, hein, pour lui résister à cet homme là?

Créée

le 14 févr. 2014

Critique lue 1.4K fois

19 j'aime

1 commentaire

EIA

Écrit par

Critique lue 1.4K fois

19
1

D'autres avis sur Zatoichi

Zatoichi
Gand-Alf
7

Blind Takeshi.

Adapté du roman de Kan Shimozawa qui aura déjà donné naissance à de nombreux films entre 1962 et 1989, Zatoichi est la tentative du cinéaste Takeshi Kitano de proposer un long-métrage apte à réunir...

le 17 juil. 2016

22 j'aime

2

Zatoichi
EIA
8

(I'm) Takeshi's

Moi, Takeshi, je l'aime bien. Il a un sens du silence qui me plait bien, et en même temps une maitrise du son qui m'ébaubi. Un homme de peu de mots mais qui sait l'ouvrir à bon essient quoi. Son...

Par

le 14 févr. 2014

19 j'aime

1

Zatoichi
EricDebarnot
7

Revirement stylistique

Kitano, dans l'un de ses revirements stylistiques qui en font l'un des créateurs de formes les plus passionnants du moment, nous propose cette fois un simple divertissement (presque un film...

le 31 mars 2016

12 j'aime

2

Du même critique

Noé
EIA
6

4,5,6 ? Flou mystique

Au sortir du cinéma, s'il est une chose évidente, c'est que Noé ne laisse pas indifférent. La salle, comble, se déverse sur le trottoir sous les rires moqueurs et les oh! admiratifs, on donne son...

Par

le 13 avr. 2014

80 j'aime

48

Nostalghia
EIA
10

PS : I love you

Tellement de choses à dire de ce film.. D'abord, la honte de n'avoir jamais vu un film de Tarkovski avant ça, celle même de ne jamais en avoir entendu parler avant de passer mon temps sur Sens...

Par

le 25 juil. 2013

63 j'aime

15

Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur
EIA
10

"Viens au pays des Schtroumpfs, ou tout est merveilleux..."

Aujourd'hui j'ai mis deux dix. Soit quelqu'un a réussi (très discrètement) à m'administrer des petites pilules qui font voir la vie en rose, soit je suis une sacrée veinarde. J'ai toujours cru en ma...

Par

le 2 août 2014

60 j'aime

11