Zodiac par OrCrawn

À un moment un mec louche propose à Jack Gyllenhaal de descendre à sa cave pour chercher un truc…Et à ce moment-là Fincher, en quelques secondes, change sa focale, change son éclairage pour le rendre plus cru, et j'ai appuyé sur le bouton pause. J'ai eu peur. Ce n'est pas un jump scare, ce n'était pas angoissant, mais Fincher arrive par l'image à me transmettre cette peur viscérale que ressent son personnages.

C'est ça, Zodiac.

Pourtant l'affaire du tueur au Zodiac est une sorte d'épopée journalistique et policière embrouillée et difficile, étendue sur plusieurs années que Fincher parvient à rendre intelligible et compréhensible en deux heures et demi. Une performance en soi.
Mais mieux : Fincher parvient à en faire un polar avec des rebondissements, avec des enjeux émotionnels. Il exploite l'importance des journalistes dans les crimes du Zodiac, le côté très narcissique de ce tueur qui se complaît dans l'attention des médias et de la télévision. Quelque part il permet de toucher du doigt la psyché de cet antagoniste très rare à l'écran, rendant chacune de ses interventions plus horrible l'une que l'autre. Il est vraiment cette ombre menaçante qui hante le long métrage.

Zodiac est un film très abouti et très maitrisé avec des acteurs impéccable et un travail de recherche très fouillé et surtout bien restitué.