Au top de la mode.

Le problème de ce film, avant de parler de ses qualités, est que c'est une suite tournée quinze ans après Zoolander, et donc, à moins d'avoir une mémoire infaillible, il est très difficile de s'en rappeler.
Dommage que ça a été réalisé vraiment trop tardivement.
Cela dit, Zoolander a eu depuis un culte tenace alors que ça n'a été un gros succès, mais il a depuis ses amateurs d'humour absurde, dont un certain Terrence Mallick !

Je pense que c'est sur la base de sa réputation qui a grossie au fil des ans que Ben Stiller a pu réaliser de nouveau cette suite, où on le retrouve encore jouant Zoolander, un ancien top model qui peut dévier des shurikens grâce à son regard qui tue et sa bouche en coeur, ainsi qu'Owen Wilson, jouant encore Hensel, son rival qu'on voit au départ défiguré, et obligé de porter un masque... alors qu'il a une toute petite cicatrice sur le visage.
Ils vont être sortis de leurs retraites par Billy Zane (!) parce que quelqu'un assassine les plus belles personnes de la planète, dont un certain Justin Bieber dans la scène d'introduction. D'ailleurs, ce dernier meurt après avoir fait un selfie sur Instagram !

Il faut dire qu'à l'image de cette introduction, le film est complètement stupide, aussi débile que sont Zoolander et son compère, dans une histoire qui semble les dépasser. Car le but du premier est surtout de récupérer son fils laissé dans une école privée après le décès de son épouse.
Il serait dommage de gâcher la surprise, mais il y a énormément de cameos, plusieurs issus du milieu de la mode, mais aussi des chanteurs, des vedettes des réseaux sociaux, des acteurs et actrices, dont certains n'apparaissent à l'écran que quelques secondes, mais qui semblent montrer la vanité de ce monde où tout n'est que spectacle.

On y retrouve aussi Penelope Cruz, une agente du FBI qui est encore frustrée de ne pas avoir été mannequin à cause de sa poitrine (ce qu'elle montre à Ben Stiller), mais aussi le retour de Will Ferrell, qui joue le grand méchant du film, au look improbable, et qui a assurément les meilleures répliques du film de par ses dialogues politiquement incorrects.
Pour finir, je dirais que c'est un film dans l'air du temps, avec ses références constantes aux réseaux sociaux, aux selfies (que fait sans arrêt Zoolander), mais qui ressemble, dans sa stupidité, aux films du duo Eric & Ramzy. Il faut être sensible à cet humour non-sensique, mais si on est client, on peut être séduit par le ridicule des situations.