Aller voir Zoolander 2 en 2016, c'est un peu comme une visite à sa grand-mère gâteuse. Je m'explique, je décide de me traîner chez elle une fois par an quand c'est mon troisième week-end consécutif sans autre plan que revoir la pub Volvo avec JCVD. C'est pas que ce soit une torture, il y a encore 15 ans elle pouvait me faire sourire mais maintenant j'ai peur de l'entendre radoter les même histoires durant deux heures.
Zoolander 2 est pareil. Le film m'a répété les blagues d'il y a 15 ans, en insistant sur celle de l'ancien téléphone miniature qui marche très bien ( ben non la blague tombe à plat elle). Les acteurs s'amusent visiblement à se travestir, comme ma grand-mère aime blablater, et c'est un plaisir vaguement communicatif. Ce qui les réveille partiellement vers la fin pour me moquer gentillement (me traiter de débile en vrai) d'avoir gobé toutes ces incohérences sans broncher.
Je suis reparti pas mécontent mais avec le spleen des années précédentes. Comme c'est ma grand-mère, j'ai envie de lui trouver des excuses, un tête à tête dans une salle quasiment vide c'est moins dynamique qu'une réunion de famille et c'est pas le disque ronflant de Sting qui a remplacé Bowie qui aide non plus.