Il était une fois un samouraï

Durant la guerre civile à la fin de l'époque Edo opposant les partisans de l'Empereur à ceux du Shogun, deux samouraïs s'affrontent par une nuit orageuse. La foudre frappe et le partisan du Shogun se retrouve à notre époque, sur le plateau de tournage d'un jidai-geki, drame d'époque.

Comme tout voyageur temporel, celui-ci aura besoin d'un temps d'adaptation et d'acclimatation à son époque, mais le film évite de trop s'attarder sur ce qui pourrait être du déjà vu et revu, et notre personnage n'ira pas jusqu'au point de se demander à quoi servent les trois coquillages (référence de haut niveau). Au lieu de ça, nous allons plutôt rapidement suivre sa carrière dans le cinéma.

Même si le film reste vastement grand public avec une comédie très présente, on se laisse prendre au jeu des plateaux avec une oeuvre qui constitue tout de même une ode et un hommage aux acteurs, cascadeurs, chorégraphes et équipes qui ont fait rayonner ce genre pendant tant d'années lors de son apogée, ainsi que le jeu entre cette limite du réel et de la fiction que l'on retrouve souvent dans les oeuvres qui nous montrent l'envers du décors, avec Rough Cut (2008) par exemple et un combat final devenant un véritable combat.

A Samurai in Time est donc un film léger, presque aux airs de téléfilm, et qui même s'il aurait pu aller plus loin dans sa passion du jidai-geki et du chambara, saura séduire ne serait-ce qu'un minimum ceux qui comme moi aimerait retrouver plus souvent le charme de ces oeuvres aujourd'hui.