Very Bad Quake.

Eli Roth, vous l’aimez, ou non, et si sa saga Hostel divise, il faut bien avouer que son Cabin Fever était un joyeux petit bijou pour les amateurs de gore à base d’infections virales aux effets secondaires joyeusement répugnants. Le revoici avec quelques potes sud-américains (Nicolás López et Guillermo Amoedo) pour nous offrir de l’horreur bestiale et sans retenue. D’un côté le contrat est rempli, de l’autre il laisse sur sa faim.
Oui, on a de bonnes grosses scènes gores qui raviront les amateurs, mais hélas tout ça sent le réchauffé, mélangeant allègrement Hostel et Very Bad Trip. On a une bande de gars qui sont en vacances au Chili, avec l’un d’eux qui sert de Zach Galifianakis, nerf central de la rigolade du film, en plus d’Eli Roth qui joue les Bradley Cooper. Tout tourne donc autour de Very Bad Trip pendant un long moment, avant de virer dans un délire à la Hostel, où l’essentiel de la « terreur » venait du dépaysement. Lâchés en territoire inconnu, cette bande de survivants tentent de se frayer un chemin dans les décombres d’une petite ville, où manque de bol le tremblement de terre a libéré les délinquants d’une prison avoisinant la discothèque où nos héros se livraient à leurs beuveries. Les moments de tension existent, mais sont bien trop rares et prévisibles. Le film est annoncé comme gore et violent, donc lorsque l’un des malfrats menace de brûler l’un des personnages principaux coincé sous un rocher on sait très bien qu’il le fera car l’on ne demande que ça.
Bancal, manquant cruellement d’originalité, Aftershock n’en reste pas moins un bon petit moment de gore, à voir une fois pour les amateurs du genre, mais ne restera pas dans les mémoires, si ce n’est pour quelques passages vraiment sauvages. Espérons que la version bluray sera non-censurée, car le jet original avait laissé la MPAA perplexe qui lui avait accordé la motion NC-17, autrement dit un film impossible à diffuser en salles. Wait and see…