Quand la bêtise ne fait même plus rire

Si le premier film était un agréable récit au scénario certes faible mais au rythme trépidant, ce deuxième opus n’est supportable que jusqu’à la moitié de son entreprise. Bénéficiant d’un budget confortable avec de formidables décors naturels et une distribution correcte, il parvient à faire illusion jusqu’au moment où les protagonistes s’approchent de la fameuse cité. Ensuite les affreuses transparences dans la caverne, les effets spéciaux de pacotille, les bêbêtes en plastique et la bêtise affligeante du scénario finissent par décourager le spectateur le plus tolérant.

Il faut entendre la vacuité des dialogues, il faut voir l'absurdité des péripéties, il faut supporter de voir le grand méchant Henry Silva ainsi maltraité avec une perruque hideuse, il faut se taper la musique pétaradante toutes les trois minutes, il faut accepter le pompage du Temple maudit. Comment peut-on tourner de telles inepties alors qu’on bénéficie d’un cadre aussi inspirant ? Pourquoi s’entêter à s’encastrer la cervelle dans des scènes où on sait qu’on n’aura jamais les moyens d’être crédibles ? Comment peut-on à ce point manquer d’imagination pour sombrer dans une bêtise aussi affligeante ?

C’est dommage car les personnages sont sympathiques et la première partie du film se suit avec une certaine indulgence. La dernière demi-heure est, en revanche, totalement impardonnable car, poussée à ce degré, la bêtise ne fait même plus rire.