Quelle déception car le titre est trompeur ! Le film se focalise sur la partie bourbonnaise de l’Allier (rien sur le Haut-Allier) et surtout sur l’avifaune. Hormis une vue d’un pont de Moulins (rive droite), on pourrait se croire dans n’importe quelle rivière d’Europe orientale, Pologne par exemple, car il n’y a pas de relief. Voulant montrer que l’Allier est réellement sauvage, le déroulé des images reste conventionnel, selon les saisons, et consiste en une énumération d’oiseaux, déjà filmés dans d’autres documentaires et avec des commentaires anthropomorphiques (étonnants de la part d’un maître de conférence à l'université de Clermont-Ferrand !) ou redondants par rapport aux images : grues cendrées (Grus grus) venant de Finlande en automne, bernaches du Canada (Brenta canadensis), bécassines des marais (Gallinago gallinago) venant de Pologne, courlis (Numenius sp.), étourneaux (Sturnus vulgaris), cigognes (Ciconia ciconia), gravelots (Charadrius sp.) provenant du Sahara, balbuzards pêcheurs (Pandion haliaetus), sterne pierregarin (Sterna hirundo), hirondelles de rivage (Riparia riparia), aigrettes (Egretta sp.), cormorans noirs (Phalacrocorax sulcirostris), mais aussi castors (Castor fiber), loutre (Lutra lutra), saumons de l’Atlantique (Salmo salar), en provenance du Groenland et dont seulement 200 remontent l’Allier, carpes (Cyprinus carpio).