Procès d'intentions
Depuis quelques années, le cinéma français, et plus particulièrement ses réalisatrices, trustent les lauriers dans les plus grands festivals. Au tour de Justine Triet d'être palmée à Cannes avec...
le 28 mai 2023
91 j'aime
4
À la lecture de la biographie de Flavio Castro, la réalisatrice d'As Vitrines, qui a n'a pas grandi dans son pays natal, le Brésil, il est évident que son film est très personnel et l'on n'apprendra à quel point qu'à l'occasion du générique de fin. Cependant, le long métrage est une fiction qui s'inspire de faits réels : à Santiago du Chili, en 1973, peu après le coup d’État de Pinochet, des centaines de militants de gauche latino-américains se réfugient dans l’ambassade d’Argentine, où ils attendent un visa pour quitter le pays. La cinéaste a choisi de raconter ces journées en huis clos, à hauteur d'enfants, la plupart du temps, mais pas toujours, ce qui crée parfois une certaine confusion dans notre esprit. La violence est contenue au-dehors, mais elle est présente dans toutes les têtes, alors qu'une vie transitoire s'organise. Les jeunes héros mûrissent plus vite qu'il ne faudrait, dans ce qui ressemble pourtant, occasionnellement, à une sorte de colonie de vacances, dont personne ne connaît la date de fin. Le film ne cherche pas l'émotion à tout prix, mais la trouve, un peu tard, peut-être, générant de fait un sentiment de frustration qui entrave un peu son efficacité, sans doute entravée par un sujet qui ne s'affirme pas suffisamment.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Films inédits en salles à voir (ou pas)
Créée
le 21 sept. 2025
Critique lue 21 fois
Depuis quelques années, le cinéma français, et plus particulièrement ses réalisatrices, trustent les lauriers dans les plus grands festivals. Au tour de Justine Triet d'être palmée à Cannes avec...
le 28 mai 2023
91 j'aime
4
Il est quand même drôle qu'un grand nombre des spectateurs de France ne retient du film que sa satire au vitriol (hum) des journalistes télé élevés au rang de stars et des errements des chaînes...
le 25 août 2021
83 j'aime
5
Enfin un nouveau film de Jane Campion, 12 ans après Bright Star ! La puissance et la subtilité de la réalisatrice néo-zélandaise ne se sont manifestement pas affadies avec Le pouvoir du chien, un...
le 25 sept. 2021
76 j'aime
17