Ebloui et abruti... mais piégé
Avatar est un film qui vaudrait 5. Visuellement, même sans être conquis par ailleurs par la 3D, ça vaut 10/10. C'est magnifique, tout le rite initiatique du héros se déroule dans des décors sublimes, sans doute un des plus beaux univers fictifs qu'il m'ait été donné de voir au cinéma. Je ne suis pas inconditionnel de la science-fiction, mais là, c'est très fort, en tout cas à la hauteur des ambitions affichées. Après, sur le plan de l'histoire, ça vaut 0. Ca fouette la morale à la arthus bertrand et le scénario est à trois détails près le même que celui d'Independance Day, dont les meilleurs détracteurs auront reconnu dans Avatar, sous un bien bel arbre luminescent en péril, la copie conforme de la scène où le président des Etats-Unis galvanise la planète entière avant de sauter dans son avion de chasse pour donner l'assaut (parce que c'est bien connu, dans ce pays où à chaque présidentielle on nous ressort le dossier du candidat qu'a séché le service et la guerre qui allait avec, tout président sait piloter unavion de chasse au débotté, comme s'il allait se faire un petit cigare ou un tour à cheval, sacrés yankees). Donc, dix et zéro, ça fait 5. Ce qui m'inquiète, c'est que malgré ce scénar en bois d'arbre (mais pas très lumineux), je ne me suis pas ennuyé plus de trois minutes en 3h... James Cameron m'a encore eu. Donc ça vaut un six...