Une déception frustrante

Avec Baby Girl, Nicole Kidman tente une nouvelle fois d’explorer un rôle complexe dans un drame psychologique, mais le film peine à convaincre sur tous les plans. Malgré un casting prometteur et quelques ambitions esthétiques, l’ensemble s’effondre sous le poids d’un scénario bancal et d’un rythme soporifique.

Dès les premières minutes, le film donne le ton : une atmosphère pesante, une mise en scène qui se veut élégante, et une intrigue qui semble vouloir jouer sur l’ambiguïté et le malaise. Malheureusement, au lieu de nous plonger dans un récit captivant, Baby Girl s’enlise dans une lenteur excessive et une écriture confuse qui peine à donner du relief à ses personnages.

Nicole Kidman, pourtant habituée aux rôles de femmes tourmentées, semble ici en pilotage automatique. Son jeu, habituellement subtil et nuancé, manque cruellement d’émotion, comme si elle-même ne croyait pas à l’histoire qu’elle raconte. Les personnages secondaires, fades et sous-exploités, ne parviennent pas à sauver l’ensemble.

Visuellement, le film essaye de compenser ses faiblesses par une photographie travaillée, mais cela ne suffit pas à masquer l’indigence du scénario. Les dialogues, plats et parfois caricaturaux, n’aident en rien à créer une connexion avec le spectateur. Quant à la tension dramatique, elle retombe systématiquement avant même de s’installer.

Et que dire de la fin ? Si certains films laissent place à l’interprétation avec intelligence, ici, on a plutôt l’impression d’un abandon total de la part des scénaristes, comme s’ils ne savaient pas eux-mêmes comment conclure cette histoire déjà mal engagée.

En résumé, Baby Girl est une vraie déception. Ni suffisamment intriguant pour captiver, ni assez abouti pour marquer, il échoue à créer une véritable émotion et laisse un goût d’inachevé. Un film vite vu, vite oublié. Ma note : 3/10.