Aronofsky est grand, très grand
Dès la fin de la bande annonce de Black Swan, je me suis dit "ce film va être un grand film". Et bien j'avais raison. Black Swan est un film inclassable, totalement différent de ce qu'un spectateur lambda peut avoir l'habitude de voir, tellement riche et génial à analyser.
Darren Aronofsky signe ici son cinquième film après le curieux Pi, le culte Requiem for a Dream, le magnifique The Fountain et le come-back de Mickey Rourke, The Wrestler.
Tour à tour intriguant, stressant, angoissant, voir même flippant, Black Swan est porté par la sublime Natalie Portman, qui nous fait part de tout son talent (on est tellement loin de la catastrophique Padmé des derniers Star Wars...). Ce rôle de danseuse de ballet semble taillé pour elle tant son interprétation est sublime (y'a de l'oscar dans l'air...), les autres acteurs sont eux aussi très bons, Mila Kunis, la rivale, ou encore Vincent Cassel, le chorégraphe français. Le jeu des acteurs fait passer énormément d'émotions, Black Swan est à ce niveau là une réussite totale.
La musique de Tchaïkovski est parfaitement réutilisée par Clint Mansell, le compositeur fétiche de Arronofsky, qui joue beaucoup sur l'ambiance sombre du film.
L'image est très soignée, la réalisation et le montage collent parfaitement à l'univers créé par Aronofsky. Il nous livre ici des plans magnifiques, très difficiles à réaliser, avec notamment des jeux avec les miroirs, des plans-séquences ultra-dynamiques lors des scènes de danse.
Black Swan est un film qui prend aux tripes, une véritable expérience.