J'ai pleuré sur la mort, la mort des hommes, ma mort, la mort de mes parents encore vivants pourtant. J'ai pleuré sur cette condition dans laquelle nous a tous mis le créateur, s'il existe, sur les voyages intersidéraux impossibles, les épopées oubliées, les subjectivités éteintes.
Si je n'ai pas mis 10 à ce chef-d'oeuvre, c'est d'emblée à cause de la date à laquelle il se déroule et le décalage avec la réalité : 2019 ! Plus quelques vieilleries comme ces voitures volantes impensables et ultra-moches, ou ce crépuscule permanent sur l'humanité décadente... on en est bien loin, si bien que le film entier a l'air d'une aberration plus ou moins clownesque, en d'autres termes : kitsch. De même qu'à cause d'un début un peu trop lent, avec des scènes vaporeuses et osef sur fond de musique de Vangelis.
Mais voilà, j'ai retrouvé l'émotion de mon premier visionnage, et dieu sait s'il est lointain.
Finalement, le film se goupille de manière satisfaisante d'un point de vue longueur, on voit la fin approcher et on se dit : "ouf, on a échappé à une final cut de trois heures". Et ça, c'est bien. J'ai même pigé la fin, plutôt ouverte de manière agréable, car lors de mon premier visionnage, enfant, je ne me rappelais plus bien où j'avais croisé ce petit bout de papier d'origami...