Sorry, I'm a bit of a stickler for paperwork.

Un film étrange (comme toujours un peu avec Terry Gilliam) et pourtant passionnant et intéressant. On reconnaîtra facilement un univers très similaire à 1984, mais avec un ton beaucoup plus humoristique et un peu stupéfiant par moment (notamment avec le personnage d’Harry Tuttle). Un humour noir toujours bien présent qui se veut une critique acerbe à peine voilée de notre propre société et surtout des fonctionnaires (à un point rarement atteint, sauf peut-être avec la-maison-qui-rend-fou). L’univers dépeint est très ancré dans l’esprit de Gilliam : à la fois futuriste et pittoresque, à la fois grandiose et incroyablement vide. L’histoire au final est assez simple et se centre sur une romance interdite et ses conséquences. On découvre surtout que l’information tient une place dangereuse et que les personnages y ont une relation assez étrange. Le final, bien qu’on s’y attende un peu, nous grillera néanmoins quelques neurones au passage.


Le casting est globalement bon. Jonathan Pryce y est excellent et plutôt bien épaulé par les autres acteurs, qui jouent à merveille leur personnage. Je tire cependant mon chapeau à Robert de Niro, une nouvelle fois brillant. Techniquement, le film se défend plutôt bien, malgré son univers si particulier. Les décors en sont un des points forts car ils participent à la création de cette ville si bizarre, si étrange, si unique et si riche en détails. La musique est vraiment chouette, aidant là aussi à instaurer cette ambiance (surtout qu’on réalise que Michael Kamen utilise de nombreuses variations de la chanson centrale). Enfin, on retrouve bien la patte de Gilliam dans la mise en scène, avec ses plans rapprochés en grand angle, ses mouvements de caméra soigneusement maîtrisés ou encore l’interaction entre les décors et les acteurs.


Un film pour le moins étrange donc (surtout la fin, en fait : même si on y est préparée, on reste un peu sur le cul), duquel on n’est pas vraiment sûr de bien avoir tout compris. Un film réaliste et glaçant faisant honneur à ses inspirations (j’ai cité 1984, mais il y en a tant d’autres). À voir !

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le 26 août 2015

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vive_le_ciné

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