l'histoire : un homme se réveille enfermé dans un cercueil avec un téléphone et un briquet.
le concept : un seul acteur et un huis clos dans un endroit très très petit.
6 étoiles pour : le jeu très réussi de Ryan Reynolds et la réalisation (même si elle est parfois bancale).
Drôle de film, une sorte d'ovni espagnol. L'acteur principal est le seul acteur, Ryan Reynolds vu dans un film de fille avec Sandra Bullock (la proposition). Autant dire qu'on ne s'attendait pas à le voir ici. Il porte le film sur ses épaules et le fait plutôt bien. C'est d'ailleurs son jeu d'acteur qui fait que le film "fonctionne" plutôt pas mal. Au niveau de la réalisation, le film est rythmé par de nombreux changements de plan évitant ainsi l'ennui total. Malheureusement, certains plan "foireux" viennent perturber le déroulement du film. Des plans où l'image devient flou, où la caméra se retrouve dans la terre pour aucune raison, où encore la caméra qui part loin, loin pour montrer la profondeur du trou, alors que depuis le début l'acteur se cogne régulièrement dans le haut du cercueil. On ne comprend pas vraiment ce qu'a voulu faire le réalisateur. L'ambiance est servie par une musique quasi permanente afin de renforcer le stress voulu par la situation, et que seul une caméra et un acteur ne peuvent transmettre (quoique, le film sans musique aurait pu être une drôle d'experience). Le film est également rythmé par les appels téléphoniques passés ou reçu par le héros. Arrive donc l'instant critique et engagé du film. Le héros est un routier civil envoyé en Irak. On apprend que les méchants sont des insurgés Irakiens qui demande une rançon de 5 milliard de $, puis une heure après, 1 milliard de $. Ils sont sympa ces Irakiens. On apprend également que le gouvernement américain n'est pas trop pressé de lancer les recherches quand l'otage n'est pas un soldat. Une critique anti gouvernement militaire américain surfant sur les tendances actuelles. Le côté dramatique est, lui, amené par l'absence de réponse des proches au téléphone. Il ne peut joindre sa femme et son fils alors qu'il sait très bien qu'il va mourir. Le scénario se permet un court moment comique lors d'une scène où l'acteur est au téléphone avec une femme qu'il deteste, à priori. Les insultes fusent et nous décrochent quelques rires. Le film veut aussi sombrer dans l'horreur via une scène d'automutilation imposée par le terroriste. Scène qui veut montrer que l'otage est prêt à tout pour s'en sortir, on tombe donc dans un torture porn (oui, on est obligé de regarder, la caméra ne peut pas s'éloigner, nous sommes dans un cercueil) de bas de gamme, mal joué et mal filmé, et qui ne trouve pas sa place ici, dans ce film qui était 100% bercé par une atmosphère stressante. Dommage.
Le film est innégal au niveau rythmique. Il dur 1h30 mais n'aurait on pas préféré un film d'1h et au taquet? à 100% stressant? Car là autant dire que la première heure se passe plutôt tranquillement. Il est enfermé, cherche à entrer en contact, discute, développe la critique annoncé plus haut. Et puis quelque chose arrive, à l'exterieur. On sent alors la peur et le stress monter. Le dernier quart d'heure est le meilleur moment du film, le stress est à son comble, Ryan Reynolds est à 200% dans son rôle, le rythme passe la vitesse supérieur grâce à une communication permanente entre l'acteur et l'autre personne au bout du fil. (spoiler) la tension monte, le cercueil se rempli de sable, le héros étouffe petit à petit mais ses sauveteurs son en train de creuser et vont le sauver. Ou pas. (fin du spoiler). Noir. Générique.
Malgrè quelques clichés et maladresses tant au niveau scénario que réalisation, Buried reste une agréable surprise compte tenu du nombre incroyable de mauvais films d'horreur qui envahissent les écrans. Ce film n'est pas aussi culte que Cube ou Saw comme l'annonçait l'affiche, mais nous a permis de découvrir une nouvelle facette du comédien Ryan Reynolds, très crédible, et de compter sur Rodrigo Cortés pour développer le cinéma "d'horreur" espagnol et conquérir hollywood.