"Butcher"... Je me doutais bien au vu du titre quil s'agissait là d'un film d'horreur... sauf que j'imaginais un cuistot un peu taré sévissant dans les ruelles new yorkaises... Au lieu d eça je me retrouve en plein Bayou, sans l'ami Cabrel, mais plutôt avec une sorte de dégénéré qui massacre un groupe d'ado. Il utilise ses armes et s'improvisent des armes diverses venues de nulle part, mais allez savoir pourquoi, la hachette est supposée être son arme favorite puisque le titre original est "Hatchet".

Ça commence plutôt bien avec Freddy qui se fait massacrer alors qu'il cherchait à tuer un aligator. Faut bien le dire, le gros atout du film, ce sont les effets old school : du faux sang, des tripes, des faux bras en mousse ou autre texture et un sens du montage efficace dans les grandes lignes (parfois c'est épileptique). Bon il y a aussi quelques plans très peu lisibles car tout se déroule dans la nuit noire avec peu d'éclairage, mais un plan ou l'autre arrive toujours tôt ou tard pour resituer le spectateur, lui expliciter ce qu'il est censé voir. Je pense que côté atouts ça s'arrête là. Les amateurs du slasher pourront être ravis. D'ailleurs Adam Green doit être contents puisqu'aux USA le film est devenu une franchise avec son petit succès et le 3ème épisode est sorti cette année. De quoi propulser son personnage aux côtés de ses idoles : Candyman, Jason, Freddy, ...

Côté histoire c'est autre chose. La tentative d'humour est louable pour une telle production, mais l'humour tombe souvent à l'eau, notamment à cause d'acteurs mauvais. Le black de service est assez marrant et les filles canons, mais ça s'arrête là. Pire. On s'emmerde parce qu'après la scène d'intro jouissive il ne se passe plus rien pendant 35 minutes ! C'est énorme pour un film d'horreur. Adam Green tente d'approfondir ses personnages, mais s'y prend assez mal, alors qu'il n'avait qu'à utiliser les clichés habituels tels quels, on n'en demandait pas plus. L'histoire est d'autant plus pénible qu'il faut supporter un flash back et surtout, surtout, les influences trop envahissantes de Green, en particulier Vendredi 13. À tel point que Crowley, le méchant de "Hatchet", manque cruellement de personnalité et d'originalité.

Résultat, "Hatchet" est une déception dans le sens où il ne se passe pas grand chose et que l'humour est très présent mais aussi très mauvais. Reste donc des effets gores cool et surtout une abondance de sang bien généreuse, ce qui fait du bien pour un film d'horreur surtout que ce n'est pas du CGI mais bien du faux sang comme dans le temps. Du coup, même si je n'ai pas vraiment pris mon pied devant ce film, il me tarde de voir la suite qui, paraît-il, contient 2 fois plus de sang ; en plus, il paraît qu'un membre de l'équipe n'a pas supporté l'horreur filmée, du coup il a quitté le navire !

Anecdote issue des bonus du film : apparemment pour que les acteurs soient vraiment apeurés, ils n'ont vu le maquillage final que sur leur première séquence face au monstre. De même, l'acteur qui portraie le monstre se cachait toujours et se débrouillait souvent pour surgir de nulle part et se comporter comme un vrai taré. Apparemment il a été jusqu'à faire croire à un acteur qu'il allait utiliser une vraie hache pour plus de réalisme dans une scène plutôt délicate à tourner...

Anecdote bon à savoir : il s'agit d'une production Luc Besson mais il n'a pas participé à l'écriture
Fatpooper
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le 23 nov. 2013

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