Centurion par Le Blog Du Cinéma
Péplum retraçant les déboires d'une compagnie romaine massacrée par une horde de barbares assoiffés de sang et prêts à tous les sacrifices pour défendre leurs terres, Centurion est avant toute chose un exercice de style dans lequel Neil Marshall se plaît à batailler. Ayant essayé tous les genres ou presque (le film d'épouvante en pleine nature avec Dog Soldiers, le huit-clos horrifique avec The Descent ou encore le film apocalyptique avec Doomsday) et n'hésitant pas à nous emmener là où on ne l'attend pas forcément, Centurion en est la plus belle des preuves. Qui aurait pu prédire qu'après les loups-garous, l'errance montagneuse et la fin du monde version Mad Max nouvelle génération, ce réalisateur anglais qui a déjà fait ses preuves nous concoctait en secret un délicieux péplum ? Et qui aurait pu dire qu'il le ferait aussi bien ? Car ne nous voilons pas la face, les craintes quant à un tel projet de la part d'un réalisateur qui n'hésite pas à prendre des risques quitte à se casser la gueule se dissiperont vite dès les premières secondes.
Remémorez-vous la scène d'introduction de Gladiator et imaginez-vous qu'elle ne dure pas seulement dix minutes mais une bonne heure et demie. Alléchant non ? Et bien Centurion réalise en quelque sorte ce rêve. Pendant près d'une heure, Neil Marshall nous embarque dans un dédale de batailles acharnées où le sang et les décapitations n'ont d'égal que le charisme de ses acteurs emblématiques du cinéma anglais, irlandais et écossais. Face à ce divertissement jouissif, le spectateur se retrouve cramponné à son fauteuil et n'a qu'une idée en tête, en voir plus, toujours plus. Dans un sens, c'est ce que Neil Marshall fait [...]