L'un des films les plus attendu de cette année 2008 sera surement Cloverfield, projet cinématographique le plus secret de ces dernières années, qui aura distillé avec habileté images et informations, depuis un court trailer de deux minutes précédant les projections de Transformers, aux opérations de buzz sur internet, savamment orchestrées.

Si un film attendu est à peu près sûr de remplir ses salles, le suspens n'aura malheureusement aucune incidence sur la qualité même du film, et sur l'avis que lui porteront les spectateurs après l'avoir vu.

J.J. Abrams produit donc Cloverfield, le comparant lui-même à "un mélange de Godzilla et de Blair Witch Project", avec l'objectif de "permettre au spectateur de vivre ses peurs en toute sécurité, et même d'en tirer du plaisir". Quelles peurs, pourriez-vous demander ? Celles du chaos et de l'apocalyspe tels que les américains l'ont vécu un 11 septembre d'il y a quelques années, évidemment. De là à créer un monstre difforme, "un bébé tout juste sorti de l'eau", exorcisant par là même la peur du taliban, il n'y avait qu'un pas...

Intégralement filmé caméra au poing, dans le plus pur style amateur que l'on retrouve sur les plateforme de vidéos telles que Dailymotion, Cloverfield débute donc sur une fête de départ entre potes pour en arriver à l'atomisation de New-York. Entre temps ? Un monstre que l'on ne voit que de brefs instants (les évènements étant "vécus" par le biais des réactions qu'ils déclenchent) se met bille en tête de faire ses premiers pas dans les rues de New-York, arrachant au passage la tête de la Statue de la Liberté, égratignant immeubles et habitants, libérant un tas de petites bestioles véloces et meurtrières.

La bande d'amis, dont un qui ne quitte pas son caméscope, est bien embêtée parce qu'elle veut aller sauver la belle au bois dormant, immobilisée malgré elle dans son appartement, une barre de fer dans le poumon. Signalons tout de même que toute cette énergie est vaine, puisque personne ne survit.
Vous l'aurez donc probablement compris, Cloverfield est une amère déception, des acteurs inconnus, un scénario mêlant le déjà-vu et l'inutile, pour un film de genre englué par une histoire d'amour niaise à en mourir. Ca tombe bien, personne ne survivra à Cloverfield. Sauf peut-être les producteurs, le film étant d'ors et déjà assuré d'une très bonne place au box-office...
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le 29 sept. 2010

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Brice B

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