Ne cherchez plus, vous avez trouvé votre prochain DVD du samedi soir.

En short : Cet anti Godzilla (la version ricaine de 1997) s'est révélé une très agréable surprise très, très riche en sensations fortes. Je suis resté scotché sur mon siège et le home cinéma en a rougi de plaisir. Un pop corn movie haut de gamme.

Faire le pari du réalisme dans un film où New York succombe sous l'assaut d'un monstre de 50 étages, il fallait oser. Ainsi la vision des évènements est limitée au strict point de vue, intimiste et fragmentaire, des personnages. Foin de héros à la Bruce Willis, de musique grandiloquente, de ralentis esthétiques, de blagues à deux balles quand on vient tout juste de se sortir d'une situation tendue. Les personnages sont des jeunes américains moyens avec un vécu et une intelligence moyenne, qui vont d'abord chercher à sauver leur peau. La longue séquence d'intro est exemplaire de justesse, par la banalité du conflit amoureux qui agite le héros. On voit là la touche du producteur JJ Abrams, qui avant de connaître le succès avec Lost et Alias avait créé la série pour ados Felicity (Matt Reeves, réal de Cloverfield, en a lui même réalisé 5 épisodes).

Là-dessus se greffe envers et contre tout un film d'action à sensations fortes, amplifié par la caméra subjective et un enchainement de scènes à suspens d'enfer, crescendo : traversée d'un tunnel dans le noir complet, escalade sur le toit d'un immeuble à demi effondré, échappée en hélicoptère qui part en vrille... Ouahou, mieux que DisneyLand. Le must ? La petite touche de romantisme qui m'a presque fait verser une larme.

Il faudra bien sûr accepter quelques conventions, comme le fait que ce soit du "caméscope" et que les explosions sonnent pourtant maousse en gros THX...

Bonus : Cloverfield est le nom du boulevard à Santa Monica où la production a pris ses quartiers. Pour une soirée DVD mémorable, faire double programme avec l'espagnol [REC] , l'exact pendant sensoriel de Cloverfield, mais pour les films de zombies.

Cloverfield de Matt Reeves, 1H24. Budget : 25 millions $. Recettes monde : 170 millions.
Jeremy
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le 15 juin 2010

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Jeremy

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