Henry Selick qui adapte du Neil Gaiman en film d'animation, cela ne pouvait que m'attirer au cinéma ! N'ayant pas lu le roman original, c'est donc sans à priori que j'ai découvert l'histoire de la petite Coraline Jones.
Nous suivons donc les aventures d'une petite fille contrainte de déménager à la campagne, où ses parents pourront travailler à leur guise sur leurs ouvrages de botanique. Coraline se retrouve vite livrée à elle même, délaissée par des parents overbookés, au milieu de nulle part, où le seul autre enfant de son âge est un garçon des plus inintéressants. Tout commence le jour où le dit garçon offre à Coraline une poupée à son image qu'il a trouvée chez sa grand-mère. On bascule assez vite dans le fantastique, par le biais de la découverte d'une petite porte secrète, au delà de laquelle se trouve un monde parallèle. Ce monde propose une version fantasmée du quotidien de la fillette : des parents attentifs et rigolos, des voisins bien plus passionnants, mais à ceci près que tous ont des boutons à la place des yeux. Mais qu'à cela ne tienne ! Coraline se laisse charmer et tombe de plus loin dans la toile d'araignée tissée par une horrible sorcière nommée l' "Autre Mère".
Malgré un scénario assez prévisible, on se laisse complètement charmer par le personnage de Coraline grâce à une animation parfaite et un univers très particulier. On y retrouvera bien sûr une esthétique toute "burtonienne" quoique qu'un brin plus moderne que ce à quoi l'on pourrait s'attendre, mais surtout une vraie magie directement issue du mélange de l'animation traditionnelle en "stop motion" et des dernières techniques d'animation 3D.
On se laisse vite emporter par ce petit compte doux amer aux personnages atypiques.