Coraline
7.2
Coraline

Long-métrage d'animation de Henry Selick (2009)

J'ai peur d'aller à la mercerie maintenant

Difficile de ne pas paraphraser Hypérion, qui je trouve a tout résumé en qualifiant ce film de "film d'horreurs pour enfants".

Coraline commence par une scène profondément troublante : deux immenses mains, évoquant tour à tour squelette, aiguilles et pattes d'araignée, pratiquent une intervention quasi chirurgicale sur une malheureuse poupée, passant de l'apparence d'une mignonne fillette à tresses à l'adorable petite chieuse que l'on va suivre tout le long du film. Avec des boutons en guise d'yeux. Le ton est posé, à la fois glauque et poétique, le pied, en somme. Je ne sais pas par quel état d'esprit passe un enfant durant cette scène, mais j'avais pour ma part quasiment l'impression de voir une fillette se faire trucider sous mes yeux. Troublant.

La suite va dans le même sens. Le synopsis est simple : une fillette de onze ans, en proie à ses angoisses et préoccupations de gosse pas encore ado mais suffisamment grande pour faire la gueule à ses parents, tombe sur un monde complètement similaire au sien, à la différence près que ses parents et ses copains ont des boutons à la place des yeux et que tout le monde s'acharne à ce qu'elle s'amuse en permanence. Mais bon, c'est trop beau pour être vrai, non ?

L'animation est un peu too much au niveau des mouvements (quoique ça donne pas mal de charme à certains persos, au hasard Wybie), les images sont belles, on reconnaît la patte "Nightmare before Christmas" : l'univers alternatif créé par l'Autre Mère est enchanteur et sombre (et on se demande ce qui passe par la tête de Coraline pour qu'elle aime autant être entourée de tous ces machins bizarres... poulet délicieux ou pas), et le final quasi terrifiant.

Maintenant je pose la question aux jeunes parents : vos gosses ont aimé ? Parce que je me vois pas trop mettre un bambin devant ce film !

P.S : Burton n'a RIEN à voir là-dedans !!!
Karrie
8
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le 27 août 2011

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Karrie

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