Dès les premières secondes du générique, Selick nous plonge en plein cœur de l'univers sombre et magique de Coraline ; ce générique d'ailleurs ne manquera pas de rappeler aux inconditionnels burtoniens celui d'Edward aux mains d'argent.
Cependant une fois le générique achevé, les premières minutes du film peuvent sembler longues et décevantes car trop éloignées de l'univers magique de L'Etrange Noël de Mr Jack promis par l'affiche et le générique. Ceci dit on se laisse tout de même vite séduire par la famille Jones obsédée par son travail et surtout leur charmante fille Coraline (ne pas confondre avec Caroline), adolescente en crise certes, mais tout de même supportable.
Les plus gros problèmes de cette jeune fille sont bien évidemment ses parents qui ne la comprennent pas (comme toute ado incomprise qui se respecte).
C'est ainsi que vont commencer les problèmes et que Coraline va se retrouver nez à nez avec les parents dont elle a toujours rêvé. La problématique de la fuite vers l'imaginaire chez l'enfant est donc évidemment un des thèmes principalement abordés, ici Coraline fuit vers un monde où ses problèmes n'existeraient plus et où l'enfant serait roi, une sorte de Pays Imaginaire à la Peter Pan avec en prime des parents gâteux et disponibles.
Outre les réflexions existentielles sur l'importance des choix à faire et leurs répercussions à long terme, ce film reste divertissant et enchanteur avec son univers sombre et original.
Dans ce retour en enfance, on frissonne devant la méchante sorcière et on s'émerveille devant les cadeaux offerts par ses parents de substitut à Coraline.
En effet, ce film est à mon avis davantage consacré aux grands enfants que nous sommes qu'à un jeune public, car son atmosphère peut devenir vraiment angoissante et étouffante.
Pour conclure Coraline nous plonge dans un univers au moins aussi dépaysant que son prédécesseur, avec un scénario bien ficelé mais qui n'est cependant pas cousu de fil blanc.