Perdu en cours de route

Fragment de l’histoire qui aurait pu être beaucoup plus développé mais qui se noie dans cette envie de la part du réalisateur de décrire tous les points faibles et tous les points forts de cet homme emblématique dans un trop court lapsus de temps. Trop de choses dans si peu de jours donnent comme résultat un côté décousu et une impression d’avoir loupé l’essentiel. Si le cinéma japonais excelle dans ce genre de fragments, des films sans introduction ni conclusion qui donnent cette impression d’avoir pris la séance en cours de route, l’objectif n’est jamais perdu et l’idée principale reste plus qu’exploré. J’ignore si le réalisateur a voulu en faire de même et quel a été son but mais les faits s’éparpillent et l’importance donnée à la famille et à cette petite fille handicapée nous font nous interroger sur le but ultime du film. Le personnage incarné par Lambert Wilson n’est pas le même que celui qui fait son discours solennel à la radio. Un souhait avortée de l’imiter ? Une rigidité sortie de nulle part qui ne nous fera pas oublier, à aucun moment qu’il s’agit d’un acteur en train d’essayer par tous les moyens de représenter un homme trop grand et trop charismatique pour lui.