Critique n°235:" Demandez pardon au seigneur Ralf"

Scott Derrickson est l'un des réalisateurs les plus talentueux de sa génération dans son domaine de prédilection, l'épouvante-horreur. Ses oeuvres sont souvent été acclamées par le critique et notamment Sinister, un film qui m'a glacé le sang du début à la fin. C'est donc avec impatience que j'ai voulu découvrir ce film même si je le vois bien après qu'il soit sorti dans nos salles.


Scott Derrickson nous offre cette fois-ci un thriller au caractère d'épouvante mais qui n'n a pas la volonté, ce film ne veut pas faire peur, il veut nous emmener dans un univers très dérangeant. On suit donc le parcours de Ralf Sarchie, un flic du Bronx qui a vraiment vécu des événements fantastiques puisque que l'histoire s'inspire d'un livre écrit par le policier. Il aura fallu 10 années pour obtenir les droits du livres donc, c'est un projet de grande envergure.


On peut donc s'attendre à obtenir un spectacle époustouflant mais le film reste très intimiste, Derrickson a choisi de faire une oeuvre très simple sans vraiment utiliser de grands effets spéciaux et préférant, une nouvelle fois, une lumière très naturelle pour réaliser son film. Comme dans son précédent film, Scott utilise un scénario surprenant le spectateur pour le tenir en haleine du début à la fin même si dans le grand final de l'histoire, on sent quelques difficultés scénaristiques notamment pendant la scène d'exorcisme.


Scott Derrickson est un grand adepte de musique en tous genres et collabore souvent avec Christopher Young avec qui il a déjà travaillé sur Sinister pour donner à son film une bande son oppressante avec des rythmes ressemblant à ses autres films mais également en intégrant des morceaux du groupe The Doors dont Derrickson est un grand fan. Il donne aux morceaux du groupe un rôle important comme si il voulait que ses morceaux soient en fait un personnage de l'histoire à part entière.


L'équipe de tournage a eu beaucoup de courage car malheureusement pour l'équipe, le film a vu son tournage se dérouler en même temps qu'une tempête. Derrickson a vu cela comme un bon point positif puisqu'il y a beaucoup de scène qui sont tournées sous la pluie pour les besoins du film donc l'effet d'une pluie naturelle était la bienvenue selon le réalisateur.


Le soucis du réalisme a également été préféré par Derrickson: les maquillages des personnages ont été basés sur des photos de personnes qui mutilent pour rendre le caractère des blessures encore plus prenant pour le spectateur.


Pour ce qui est du casting, je n'ai rien à dire, Eric Bana et Edgar Ramirez tiennent tous les deux rôles à merveille et forment un duo tout à fait crédible durant toute la durée du film. Quand à Sean Harris, il joue parfaitement le possédé notamment grâce à son maquillage très bien réalisé.


Délivre-nous du mal est un très bon thriller qui respecte les codes du genre sans les bousculer. Derrickson confirme son talent et j'attend avec impatience sa prochaine réalisation.




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Bastien_Rae
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le 28 janv. 2016

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Bastien Rae

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