Des hommes et des dieux par SuperTAZE
En voilà un qui me passe sous le nez depuis des semaines, & que j'ai enfin trouvé le temps d'aller voir. Et j'ai bien fait. Je survolerai en vitesse l'aspect technique (bien que que je sois toujours autant fan de Mickaël Lonsdale) car là n'est pas l'intérêt du film. Encore que, ce genre de galeries de gueules (mention spéciale à Jacques Herlin, qui joue le vieux frère Amédée) déroulant son film dans un rythme monacal nous change joyeusement des Kens & Barbies préformatées explosant à intervalles accélérés dans les blockbusters hollywoodiens.
Car ces 120 minutes tiennent bien plus de la prière que du cinéma. Pas de la prière chiante & rébarbative, non, on est là devant un film qui chante la vie, la tolérance, la foi & la non-violence. Une prière dans laquelle un moine peut, par la seule volonté de sa compassion, repousser par le verbe & le regard une douzaine de combattants armés. Une prière dans laquelle des hommes acceptent un destin inacceptable parce qu'il ne veulent pas arrêter de soigner des enfants.
Ils s'appelaient frère Luc, frère Christian ou frère Célestin, mais ils s'appelaient aussi Martin Luther King, François d'Assise ou Mohandas Gandhi. De ces hommes qui nous montrent que le monde n'est que ce que nous en faisons. Ceux qui répandent la violence, la rancœur & la colère vivront dans la violence, la rancœur ou la colère. Alors que ceux qui trouvent la force de vivre dans l'amour & la compassion les sèmeront partout où ils passeront. Même lorsque le monde s'embrase & que leur message semble disparaître.