Classique qui accuse quand même le poids des ans

Alors qu'une fillette est retrouvée dans le désert complètement choquée, des agents du FBI ainsi que des flics du coin se rendent compte à l'aide de deux professeurs du département de l'Agriculture que des fourmis géantes sont bel et bien responsables du désastre. Depuis les explosions atomiques de 1945, elles ont eu le temps de bien muter et d'atteindre des proportions assez inquiétantes. Etant donné qu'elles ont gardé leurs facultés physiques et tactiques, elles s'avèrent un ennemi suffisamment puissant pour éliminer tous les hommes sur Terre.
Forcément, nos amis Américains vont tout mettre en place pour éradiquer la menace.

"Them" est un énorme classique dans le genre "films de monstres géants". Et on ne peut pas lui retirer, les fourmis étant superbes même si malheureusement en nombre beaucoup trop restreint pour faire croire à une vraie colonie.
Par contre, c'est aussi un film des années 50 (1954 pour être plus exact) et il faut croire que les producteurs ont voulu jouer la carte de l'ambiance et du timing.

Alors le côté positif, c'est que les fourmis font des apparitions relativement régulières pendant le film et que toute la gestion de la crise semble très réaliste. Pour le reste, on est dans une chasse à l'homme (ou à la fourmi) des plus classiques avec prises de renseignements et poursuite. Sauf qu'on est loin de scènes destructrices et d'hypothèses scientifiques, on est plus dans des interviews de témoins (dont la gestion par l'Administration est assez inhumaine) et donc si on n'est pas trop en forme, le film a des passages qui peuvent faire piquer du nez.

Le film a son personnage féminin central qui montre une image plutôt indépendante mais qui se révèle au long du film perdre ce statut et devenir un simple faire valoir. Le final est aussi sympathique mais laisse un goût de "et si ça avait été un épisode de la 4ème dimension, ça n'aurait pas été plus efficace" ?

Bref, un film à voir surtout pour ceux qui veulent connaître leurs classiques et qui aiment, comme moi, cette image cristalline de film tourné en studio.