Railway to hell
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le 3 oct. 2011
8 j'aime
Destination finale 3 s'avère à la hauteur de ce que ceux qui ont aimé les deux premiers volets peuvent attendre. Moins bien rythmé que ses prédécesseurs, un peu plus lourdingue dans son interprétation et sa réalisation, ce nouvel opus n'en reste pas moins un régal d'humour gore. Les situations sont toutes moins crédibles les unes que les autres, mais parce que ça ne se prend pas au sérieux, on accepte avec bonheur d'adhérer aux multiples suites d'évènements parfaitement improbables en forme d'effet papillon mortel - à ce titre, faire dérailler un métro en partant d'une barre chocolatée jetée à côté de la poubelle relève de l'exploit le plus absurde - et ici le plus réjouissant.
Sur un schéma identique aux deux premiers titres, personne ne s'en sortira vivant, et les morts sont toutes plus inattendues et gores les unes que les autres.
C'est du grand n'importe quoi poussé à son maximum, basé sur une histoire dont l'écriture a dû ressembler à une suite d'énigmes impossibles ("Bon, le point A c'est nos héros qui traînent dans un magasin genre Ikea, le point B c'est une fille qui finit le crâne transpercé par des clous géants, comment on relie les deux ?") auxquelles les scénaristes ont répondu par des évènements parfaitement absurdes ("Ben on a qu'à dire qu'une tige aimantée mal rangée fait rouler une chaîne métallique qui fait tomber des outils sur la pédale d'un transpalette qui se met en route tout seul et avance sur des produits toxiques qui créent un court-circuit qui...") : et c'est bien simple, plus c'est gros, plus on a envie d'y croire et plus on se marre ! Alors quand la radio se met à jouer des chansons dont les textes préviennent l'héroïne de ce qui va lui arriver, c'est le comble de l'extase !
Une saga bigrement intelligente l'air de rien, car sous ses faux airs de teen movie taillé à la mode du slasher, c'est tout un genre du cinéma américain commercial qu'elle démonte. Ici, les personnages sont de parfaits anti-héros, caricatures des stéréotypes habituels crétinisés au maximum : personne n'est épargné, de la bimbo cruche à la star de foot du lycée, en passant par le personnage principal - fille ou garçon selon les épisodes - complètement à côté de la plaque puisqu'il/elle réagit toujours avec un train de retard et que de toute façon il/elle y passera comme les autres. Cela crée un effet nouveau : en ne rendant aucun personnage particulièrement sympathique, ces trois films présentent de simples cobayes que le spectateur veut et va voir mourir de manière toujours plus atroce.
C'est drôlement gore (giclées de cervelle à tous les étages), souvent spectaculaire, ça ne se prend pas au sérieux deux secondes (du coup tout est autorisé, à commencer par le plus absurde, et ça devient un bonheur de l'accepter comme évident - "Un camion sort de nulle part sans chauffeur à son bord ? Pas de problème !") et ça ne se termine pas bien.
Une saga mineure mais diablement réjouissante !
Créée
le 27 nov. 2022
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