En quelques lignes :
Deux ans avant la Guerre de Sécession, au Sud des États-Unis, un chasseur de primes d’origine allemande libère un esclave du nom de Django, le seul qui puisse l’aider dans sa traque de meurtriers mis à prix.
En un peu plus :
Tarantino, réputé pour ses œuvres d’une violence extrême magnifiée par une esthétique élaborée et des références cinématographiques, inscrit son long-métrage dans le genre du western.
Depuis son film Inglourious Basterds (2009), Tarantino aime s’attaquer aux faits historiques et s’amuse même à les modifier. Dans ses reconstitutions, Tarantino est animé par une certaine envie de vengeance ; il offre l’opportunité aux victimes du passé de punir leurs bourreaux. Si dans Inglourious Basterds, les Juifs prennent leur revanche sur Hitler, ici, dans Django Unchained, les esclaves d’antan se libèrent de l’emprise de leur maître.
En s’inspirant des films de Sergio Corbucci, Tarantino utilise le langage du western italien pour représenter l’esclavagisme, encore bien ancré aux États-Unis en 1858. Il rend même hommage au réalisateur italien en nommant son protagoniste Django, tiré du film Django réalisé en 1966, en réutilisant la musique titre du film, et en mettant côte à côte lors d’une scène les deux Django, Jamie Foxx et Franco Nero.
Grâce à son long-métrage, le réalisateur de Pulp Fiction cherche à démontrer la vérité du passé, même si elle est difficile à visionner. Nombreux critiquent son manque de tact et qualifient le film de trop violent, brutal et inapproprié pour le public. Malgré ces réprobations, Tarantino reste convaincu qu’il est essentiel de montrer la vérité, sans censurer les moments fâcheux ou les paroles indécentes. Il reconstitue un événement, en y apportant sa touche « tarantinienne » ; Django mêle images violentes (tirs à la gâchette, explosions, …) et dialogues humoristiques et absurdes servant de satires. Mais que raconte Django Unchained plus précisément ?
Dans une Amérique de 1858, une file d’esclaves se fait intercepter en pleine nuit par King Schulz, chasseur de primes d’origine allemande. Celui-ci est à la recherche des frères Brittle, dont la tête est mise à prix. Malheureusement pour lui, leurs visages lui sont inconnus, donc il demande à la file d’esclaves si quelqu’un serait capable de les reconnaître. Un dénommé Django affirme qu’il serait tout à fait apte à les identifier, ce qui lui permet de s’affranchir de ses chaînes grâce à Schulz qui le libère et s’associe à lui. Schulz lui explique qu’il doit retrouver ces trois frères, morts ou vifs, et, une fois leur tâche accomplie, il libérera Django de son statut d’esclave et le paiera. Django accepte et, peu à peu, les deux se lient d’amitié. Au cours de leur collaboration, Schulz deviendra un véritable mentor pour Django : il lui apprend l’art de bien viser et tirer, mais également de s’exprimer correctement. Un jour, Django révèle qu’une fois l’argent empoché, il partira à la recherche de sa femme Broomhilda, qu’il lui a été arrachée. Schulz, s’étant attaché à Django, décide de prolonger leur association jusqu’à la réunion de Django et Broomhilda.
Par conséquent, l’œuvre ne s’arrête pas seulement aux caractéristiques du western, avec ses chevauchées et duels au pistolet, puisqu’il présente également des moments romantiques et comiques, le rendant unique et immanquable.
Pour le cinéclub,
Julia
Et en quelques images :
Lien vers le trailer alternatif.