La première fois que j'ai vu Donnie Darko, j'en suis sorti intrigué, enchanté et très confus. C'est une histoire de paradoxe temporel qui ne vous prend pas par la main et il peut être assez délicat d'assembler les pièces du puzzle pour en faire un tout cohérent, mais la plupart des clés sont données dans le film, malgré sa fin relativement ouverte.
La deuxième fois, dix ans plus tard, j'en avais oublié l'essentiel, à part que j'aimais les personnages, la musique et l'ambiance irréelle que dégage le film. J'en suis ressorti tout aussi enchanté et confus, mais avec une idée bien plus claire de ce qui s'était passé.
C'est à ce jour le seul film recommandable de Richard Kelly qui n'a jamais réussi à reproduire l'exploit avant de disparaitre des écrans. Il l'a écrit et réalisé et livre une œuvre personnelle et audacieuse, avec de belles fulgurances de mise en scène et une atmosphère unique où j'ai plaisir à me replonger de temps à autre pour le faire découvrir à quelqu'un.